Chapitre 4: En avant vers l'Italie.

**Jehane** Mar 1 Déc - 9:31

Préparatifs terminés, adieux présentés, il ne restait plus aux deux tourtereaux qu'à récupérer Kahoni qui avait émis le désir, à la grande joie de Jehane, de les accompagner dans leur périple.

En avant mon amour... à nous les grands espaces, viva la liberta!!!
ASTAAAAA.....JE T'AIMEUUUU Avait-elle crié en sautillant et tournoyant, quelques pas devant lui...

Oui, les derniers jours à Murten avaient été pénibles et là, elle commençait à se sentir légère dans la certitude d'avoir poser les bons actes.

Première étape: FRIBOURG.

Ce ne fut pas bien loin mais Jehane tenait à forcer les portes de l'université de Berne pour se préparer à un cours dont elle avait impérativement besoin.
Cela dit, Asta et Kahoni en profitèrent pour travailler et récupérer quelques denrées.
Jehane et Asta trouvèrent une chambre coquette en la taverne de Dame Gaia et y passèrent deux nuits... deux nuits qu'ils rendirent magnifiques par l'intensité de leur amour.
Il ne pourrait plus en être autrement désormais...

Deuxième étape: Sion.

Une seule journée passée dans cette dernière ville de la Confédération helvétique, juste assez de temps pour récolter quelques informations concernant leurs anciens amis!
Jehane profita de la chaleur d'une taverne pour écrire un petit mot à Nebuline.

Chapitre 4: En avant vers l'Italie. Sansti10

Ce fut à la nuit tombante et après quelques heures de repos... heuuuu, pour autant que cela pût réellement ressembler à du repos ..., qu'ils s'engagèrent enfin dans une traversée qui durera de deux jours et deux nuits: celle du Duché de Savoie.

Troisième étape: premier nœud (sud de Sion), en territoire savoyard.

L'Helvétie est derrière eux. Jehane se sentait soulagée, comme débarrassée d'un lourd fardeau.
Pour des raisons encore inconnues, Kahoni ne les avait pas suivis... peut-être recevraient-ils de ses nouvelles plus tard?
Asta et Jehane ne se quittaient pas des yeux. Mieux encore le besoin réciproque qu'ils avaient de se toucher leur était devenu vital et pour cette raison précise, ils ne se lâchaient pas ou vraiment quand ils ne pouvaient pas faire autrement. Ce fut donc, main dans la main qu'ils cherchèrent du petits bois pour le feu, bras dessus bras dessous qu'ils préparèrent et avalèrent leur maigre repas et côte à côte qu'ils entamèrent leur nuit à la belle étoile...

Quatrième étape: encore une nuit sous le ciel de Savoie.

La fatigue se faisait sentir, le vague à l'âme aussi: les nouvelles concernant Kahoni étaient alarmantes.
La nuit qu'elle passa sur le premier nœud pour rejoindre ses amis, lui fut fatale: dépouillée par une brigande de Saint-Lisiers, Kahoni se vit contrainte et forcée de rebrousser chemin...
Jeje avait alors confié une chose à Asta: Tu vois mon amour, cette Colchik, elle ne perd rien pour attendre car jamais je n'oublierai son nom!!
Ecoeurée, elle avait versé quelques larmes de rage puis s'était endormie dans les bras de son aimé.

Au petit matin, ils reprirent leur chemin vers l'Italie...

Cinquième étape: ALESSANDRIA!

Enfin, une ville se dressait devant eux. Les rues y étaient animées, les tavernes très nombreuses et fortement fréquentées.
Après un bon repas, dans la chaleur bienveillante de "Alla piccola stalla", Asta et Jehane s'accordèrent quelques heures de repos avant de faire leur marché où les prix leur semblèrent étonnamment bas.
Ce fut sans compter sur les salaires d'embauches qui eux aussi étaient très piccoli!...

**Astaroth** Mer 2 Déc - 15:49

(mieux resumé que ça, y'a pas ^^)

La première journée à Alessandria fut laborieuse pour Asta. Il ne comprennait strictement rien à ce qui se trouvait sur les panneaux d'affichage. Sans parler des annonces sur la halle ou la gargote.
Heureusement qu'il était fort bien accompagné. Sa douce lui avait traduit les lois de la ville d'Alessandria. Iterdiction de couper du bois et de vendre quoique ce soit au marché sans accore du maire. Sa que sans parler la langue, impossible donc de demander quoique ce soit. Et puis tant pis, il était pas la pour marchander, l'époque des contrats commerciaux et des negociations était revolue pour lui. Mais les prevovisions avaient sacrément reduit. Il fallait donc se ravitailler, et en profiter pour gagner quelques écus. Ce que fit Jehane.
Astaroth quant à lui, n'avait pas vraiment besoin d'écus. Alors que Jehane cherchait un emploi, lui il mchait dans les rues d'Alessandria, les yeux levés vers le haut, si bien qu'au bout de quelques minutes, en se retournant, il se rendit compte qu'il avait perdu sa raison de vivre.

Norf de norf, je l'ai perdu.... Voila ce que c'est que de marché la tête levée, on fait plus attention à ce qui se trame autour. Norf comment que je vais faire moi maintenant.

Il fit chemin inverse et tenta de retrouver son aimée. Il arriva finalement devant le panneau d'embauche mais Jehane avait disparut. Il tourna en rond se parlant à lui meme.

Et voila, mais c'est pas possible. Quel idiot je fais bordel. Mais comment que je fais fais moi...

Il eut alors une idée de genie, demander aux passants s'il n'avait pas vu la plus jolie des femmes. Mais aucuns d'entre eux ne comprennaient quoique ce soit. Il se resigna alors à parcourir chaques rues et chaques ruelles de la ville pour retrouver sa douce aimée. Lorsque finalement, il se retrouve dans une impasse. Dépité, mais surtout angoissé de ne pas retrouver son aimée, il frappa violement dans ne caisse de bois qui se fracassa contre une porte en bois. Ni la caisse, ni la porte ne resista à la violence du choc. Mais manque de pot pour Astaroth, deux chien sortirent à toute allure de la porte et se mirent à poursuivre Astaroth qui detala comme un lapin. Courant à vive allure, il se retrouva hors d'Alessandria, en plein milieu des champs et culture, toujours poursuivit par ses betes feroces.

Chapitre 4: En avant vers l'Italie. Au_sec11

**Jehane** Jeu 3 Déc - 2:18

Comme à son habitude, Asta marchait le nez au ciel. A son bras, Jehane souriait se demandant si son aimé cherchait constamment l'ange qui passe, s'il avait toujours été aussi distrait par le firmament ou s'il gardait cette habitude à force d'avoir essayé de repérer Adam parmi les sombres nuages. Quoi qu'il en fut, son trésor ne sentit pas qu'elle ralentissait le pas pour s'arrêter devant la petite pancarte qui s'affichait à la fenêtre d'une chaumière. Il continua sa ballade, la tête dans la lune, alors qu'elle entrait prévenir le propriétaire du potager qu'elle aimerait travailler pour lui. La négociation fut longue car Jehane voulait plus de 15 écus! Le bougre lui tenait tête et elle sortit en claquant la porte!

Allora, non lavorerò per te. Siete tutti dei taccagni. Ti saluto! (Alors, je ne travaillerai pas pour toi. Vous êtes tous des pingres. Je te salue!)

De furieuse elle passa à surprise: où avait disparu son Asta chéri?
Rhoo tant pis, il finira bien par trouver les tavernes. Moi en tout cas, je vais assouvir ma soif puis j'irai étudier seule... Quels rats ces Italiens, pffff!

De taverne en taverne, des livres sous son bras, elle finit par trouver celle qui lui convenait. Fallait avouer: il y en avait beaucoup.
Bonne chaleur, pas de monde, menus intéressants et vino rosso pas cher! Elle choisit la table près d'une fenêtre donnant sur la rue et d'où elle pourrait, de temps à autre, laisser vagabonder son esprit.
Après un long moment elle souffla...il lui manquait déjà...et puis, ces tactiques militaires de base, quelle plaie!
Un mouvement dehors attira son attention, un homme, qu'elle ne reconnut pas tout de suite, titubait les habits en guenilles et les lèvres semblant prononcer un "Norf de norf" peu commun dans la bouche d'un Italien.
Le temps de réagir et... la porte s'ouvrit dans un grand fracas...

Bein... mon... heu... mon amour... qu'est-ce qui t'est arrivéééé???

**Astaroth** Sam 5 Déc - 18:15

Poursuivit par les bêtes, il traversa champs, bois, elevage, sautant par dessus moulte barrières, tentant de semer ces monstres mais rien n'y faisait, ils ne le lachaient pas. Apres quelques tours dans les champs, il finit par les semer. Les chiens semblaient extenué, et lui n'en parlons pas. Il s'arrete un instant et s'adossa contre un arbre avant de se laisser glisser le long pour s'assoir. Mais a peine eut il mis le cul à terre, qu'il vit les chiens qui venaient de le reperer. Il n'eut pas le temps de se relever que les chier étaient sur lui. Il se protegea tant bien que mal, surtout le visage et les parties intimes... que dirait Jehane s'il n'etait plus capable de la combler... Le calvaire dura quelques minutes. Quelques minutes pendant lesquels ils se debattaient hardement, mordant lui aussi les chiens pour les faire abandonner.
Apres quelques coups de poing bien placé au niveau des partie genitale des betes feroces, il put se lever et itriser les betes que ne purent que s'avouer vaincut face à la tenacité de l'homme. C'est pas encore aujourd'hui que le chien dominera l'homme. Fier de sa réussite, il se mit en marche vers la ville, boitant comme un vieux rat, à la recherche d'une auberge, d'une paillasse et d'un cruchon. Il arriva finalement devant une taverne. On Pouvait l'entendre se repeter "norf de norf". Il ouvrit la porte de la taverne violement hurlant au tavernier

A BOIREUUUH

Il apperçut alors Jehane dans la taverne, assise pres de la fenetre qui était completement estomaqué de le voir dans cet état.

Oooooh la la, si tu savais, de toute façon tu me croira pas si je te raconte, il faut le voir pour le croire

Il se tourna a nouveau vers le tavernier qui lui aussi le regardait d'un air interogateur

J'ai dit que j'avais soif, nomeho, faut se mettre à genoux pour se faire servir, faudrait pas à penser à m'enerver, j'ai eut une salle journée

Mais l'homme ne réagissait toujours, se demandant ce que pouvait raconter cet etranger. Encore heureux finalement qu'il n'est pas compris ce qu'il lui avait raconté. Astaroth lui fit alors signe de la main qu'il voulait boire, en mimant une levé de coude de competition. La, le tevernier comprit aisément et s'affera à la tache. Astaroth s'assit à la table de sa douce, plaçant ses mains, ensanglenté sur les siennes, ne faisant pas attention qu'il souillait ses jolies mains.

Tu ne me croira pas. Si je te raconte tu me croira pas...

Le tavernier arriva avec la choppe pleine de biere. Il se l'enfilla rapidement et la posa violement sur la table. il fit signe au tavernier qu'il en voulait une autre puis se retourna vers sa douce.

Je me suis fait attaqué. par des chiens. Deux molosses. Ils m'ont pourchassé pendant pres de deux heures. J'ai traversé champs, riviere, bosquet mais ils ne m'ont penais les avoir semés, il me sont tombé dessus par surprise, et le se fut un bain de sang... enfin façon de parlé. J'ai toute fois réussit à les meitriser, mais non sans mal... Et voila ce qui explique mon état vraiment déplorable.

C'est à ce moment precis qu'Astaroth se rendit compte qu'il avait salit les mains de son aimée, mais aussi les livres qu'elle tenait pour etudier.

Aaaaaaaaaah, norf de norf, excuse moi ma douce, je suis vraiment désolé...

Il rengea ses mains contre lui, les cachant sous la table, et au passage essuya une tache de sang qu'il avait sur le visage.

**Jehane** Lun 7 Déc - 4:10

Jehane avait écouté, stupéfaite, le récit pour le moins surprenant de son aimé puis avait souri tendrement et lui adressant un regard des plus attendrissants: Mon amour, j'avoue qu'il n'y a qu'à toi qu'une histoire pareille puisse arriver!

Elle riait en poursuivant: Bon bein, il ne me reste plus qu'à te soigner et à te coucher dans la charrette pendant que je t'emmène au-delà d'Alessandria...
D'abord, j'envoie Adam vers Luzern car j'ai écrit une petite missive pour notre amie Gaia.

Chapitre 4: En avant vers l'Italie. Sans_t10

Elle apporta le plus grand soin aux blessures de son chéri, quelques entailles par-ci par-là, pas trop profondes heureusement et prit un énorme plaisir à lui badigeonner les fesses d'une lotion achetée à l'herboristerie du coin pour la circonstance.
Ils quittèrent Alessandria le soir même après avoir pris un bon repas.

Sixième étape: GENOVA.

Astaroth avait donné carte blanche à Jehane quant à la poursuite de leur voyage. Elle avait donc décidé de suivre la côte, curieuse de découvrir de grands ports, mais était loin d'imaginer que le Duc de Gêne avait déclaré la loi martiale sur tout son territoire. Ce fut alors, pour elle, le parcours du combattant: à qui s'adresser, dans une langue qu'elle ne maitrisait pas suffisamment, alors qu'elle savait, par expérience, que les Ducs avaient cette fâcheuse manie de ne pas répondre aux demandes des "petits"? Le maire? Le tribun? Le douanier?
Elle fit le tour de la ville afin de trouver la mairie et ce fut un pigeon qui la trouva: une certaine Chiararosa lui avait écrit en anglois!
Assise sur les marches de la mairie, elle essaya de déchiffrer le document, quémandant de l'aide aux passants mais en vain...
Ce fut alors qu'un second pigeon, bien familier celui-là, se posa sur son épaule. Quelques caresses amicales, un peu de gâteries avant de dérouler un parchemin où figurait des mots en alémanique.
La rage au ventre, elle ne fit qu'un boule de la missive et la jeta loin derrière elle! Elle se surprit à clamer des mots à haute voix NORF DE NORF!!! Je suis une bien piètre meneuse!
Ce qui eut pour effet d'attirer sur elle tous les regards!
Elle rejoignit la première taverne qu'elle vit et s'y installa pour écrire, comme elle le pouvait, à cette fameuse Chiararosa qui n'avait même pas pris la peine de lui signifier son titre!
La réponse ne se fit pas attendre. Enfin une adresse: le Château de Savona, salle des demandes de laisser-passer!
C'était sur leur chemin, tant pis, elle ferait sa demande en quittant Gêne!

Demande faite et comme par hasard, pas de réponse.

Septième étape: le nœud au sud-ouest de Savona.

Le jeune couple, heureux quoique un peu inconscient, s'amusant follement, riant, se taquinant et se poursuivant comme des enfants pour jouer à qui donnerait le plus de baisers à l'autre, marchait d'un bon pas et le temps passait vite. Les nuits étaient froides mais jamais cela ne les empêchait pas de se sentir bien.
Ils croisèrent quelques groupes armés qu'ils saluèrent d'un chaleureux "Saluti a tutti!"

Huitième étape: VENTIMIGLIA

Les tourtereaux n'avaient pas trainé. Entre deux villes, qui savait à quelle sauce ils pourraient être mangés?
Les cités étaient réconfortantes, peuplées de commerçants qui criaient fort, de nombreux badauds et d'ouvriers qui contribuaient à la bonne marche des ports...

Jehane et Asta se tenaient par la main et déambulaient dans les rues, admirant tantôt l'architecture des différents édifices, tantôt le luxe des tapis, des étoffes et des bijoux.
La grande place du marché sentait bon les épices et la volaille rôtie.
Ils s'arrêtèrent un instant devant une échoppe qui les interpela: des fûts, des carafes de toutes les dimensions et remplis de vin rouge ou blanc qui donnèrent au jeune couple l'envie de les goûter...
... Ils en oublièrent même le laisser-passer....

**Jehane** Jeu 10 Déc - 2:07

Ils s'étaient régalés de mets plus savoureux les uns que les autres et surtout avaient dégusté de délicieux vins.
Enveloppés d'euphorie et de joie complice, ils étaient partis bras dessus, bras dessous, descendant le long des remparts de la ville et saluant gaiment chaque personne qu'ils croisèrent...

Chapitre 4: En avant vers l'Italie. Sans_t13

Le bonheur se lisait sur leur visage. Quiconque les rencontrait ne pouvait ignorer l'amour qui les unissait.

Le séjour en ce pays latin touchait à sa fin. Cette nuit, ils plieraient bagages pour repartir vers un endroit qu'il ne connaissaient pas mais qu'ils découvriraient avec tout le plaisir de leur langue natale.

En attendant, dans les bras l'un de l'autre... une ballade nocturne s'imposait: celle de deux amoureux au clair de lune...

Chapitre 4: En avant vers l'Italie. Sans_t14

**Astaroth** Jeu 10 Déc - 15:03

Neuvieme étape: Brignoles en Provence

Apres deux jours de marche, et la traversée rapide de deux villages, ils arrivèrent enfin à Brignoles. Les voici enfin en pays francophone bien que ce ne soit pas le royaume de France. Jehane avait prevu de faire un arret prolongé afin de rendre visite à l'un de ses amis.
Ils entamèrent une visite de la ville, main dans la main, profitant de ce soleil qui rechauffait les coeurs alors que l'hiver s'annonçait rude. Mais la visite fut de courte durée. En effet, un pigeon coiffé d'un ruban bleu s'approcha d'eux. Jehane decacheta la missive portant le sceau des autorités de la région.

Et bin, quel accueil...

Elle ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase qu'elle l'embrassa tendrement partit en courant laissant simplement un:Je vais me charger de ça. Il resta figé, comme un jeune enfant abandonnée par sa mère au milieu d'un marché bondé de monde. Ne sachant trop que faire, il se mit à la recherche d'une petite taverne afin de s'hydrater.
Il rencontra quelques personnes avec lesquelles il passa un agréable moment en taverne. enfin, aussi agréable que possible, malgré l'absence de sa douce aimée. Puis une acalmie. La taverne c'etait vidée. Il en profita donc pour reserver une chambre double avec une salle d'eau afin de passer les nuits. Puis il monta dans sa chambre et redigea une courte missive à sa douce, ne sachant trop ou elle était.

Mon aimée

Juste pour te dire que je t'aime et que j'ai reservé une chambre à la taverne municipal.
J'espere que tout se passe pour les laissez passez.

Je t'aime, ton Asta.

La missive fut envoyée et il se rendit dasalle d'eau ou il fit un petit brin de toilette. Apres deux jours de marche, ça cocotte un peu quand même, et il fallait arranger cela. Lorqu'il eut finit, il s'allongea dans le lit, attendant sa douce moitiée, où il s'endormit paisiblement.

**Jehane** Sam 12 Déc - 0:00

Un pigeon vint à sa rencontre, porteur d'un message pour le moins réjouissant: son aimé l'attendait dans une chambre de la taverne municipale.
Néanmoins, s'ils voulaient continuer leur voyage en paix, il était impératif, cette fois, qu'elle réclamât un laisser-passer.
Parcourant les couloirs du Château d'Aix, elle accélérait le pas afin de faire sa demande et de rejoindre au plus vite celui qu'elle ne voulait pas faire attendre...

Premier étage, au fond du couloir, dernière porte à droite, lui avait crié l'aubergiste qu'elle eut à peine le temps de remercier par un signe amical de la main avant de s'engouffrer dans une cage d'escaliers étroite et sombre.
La porte n'était pas fermée, elle entra tout doucement...

Il était là, couché et endormi, la tête posée sur un oreiller blanc, beau comme un ange.
Sans faire de bruit, ses vêtements glissèrent un à un à ses pieds et elle glissa sous les couvertures pour se blottir contre lui.
La chaleur de son corps la mit en émoi. Avec délicatesse, sa main entreprit le plus beau des voyages, parcourant le corps de son aimé en commençant par les épaules douces et imposantes, caressant le cou puis descendant avec lenteur le long du torse dont elle ne manqua pas une parcelle.
Sous ses doigts, la peau frémissait...
Le parcours de la main continuait, curieuse, gourmande, tâtant avec langueur la peau satinée... doux chemin d'une main qui oubliant sa légèreté de velours se surprenait, dans sa gloutonnerie, à devenir plus ferme, plus appuyée, plus insistante...
En même temps, la bouche, avide davantage, déposait des baisers brûlants, dans le cou, sur le torse de l'homme dont les lèvres semblaientt esquisser un certain sourire.

.... Faisait-il alors semblant de dormir? Elle le saurait bien vite...

Au petit jour: le lit, véritable champ de bataille, le rose teintant les joues des deux tourtereaux et les étoiles illuminant leurs yeux représentaient l'ultime vestige d'une nuit agitée mais oh combien inoubliable...

Ils trainèrent au lit, papotant, se cajolant... (câlins du matin, grand festin!)... se prodiguant les mille et une gâteries qui font que la journée sera bonne et prospère.

Se lever, se laver, s'habiller, tous ces gestes du quotidien devenaient harmonie à deux et prétextes à sourire, rire, se régaler.

Oui, la Provence leur plaisait et leur convenait!

Ensemble, après un petit déjeuné copieux, ils se dirigèrent vers la Château qu'ils visitèrent par la même occasion, pour s'enquérir du résultat de leur demande faite la veille: peine perdue... un Comte, c'était comme un Duc: du haut de sa grandeur, il prendrait tout son temps!

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