Le roman de Jehane et d'Astaroth
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Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1)

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Message  Jehane Ven 22 Jan - 5:59



UN CONVOI EXCEPTIONNEL!


En l’un de grâce 1457, le vingt-et-unième jour du septième mois, une lance, composée de trois soldats, quitte Murten pour faire route vers le Berry, à Sancerre plus exactement où va se dérouler l’événement le plus important (enfin, presque, après sa rencontre avec Martin) de la vie de Jehane : l’union de Lili et de Vince, pour le meilleur et pour le pire…

(Laissons tomber le pire et concentrons-nous sur le meilleur !).



Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1) Sanstitre3gog

Les étoiles balisent leur avancée vers le nœud au sud-ouest de Fribourg, à mi chemin de Lausanne. C’est là qu’ils s’affairent : Tudieu part au ramassage du petit bois, Blair allume le feu de camp et Jehane prépare la tisane qui accompagne le pain et le jambon séché, en tenant ses deux compagnons à l’œil à cause de la fiole de gnôle qui dépasse de sa besace !
Tudieu ramène des grenouilles qu’il sera le seul à faire griller…

Fabri est le premier couché. Dans la charrette dételée et appuyée sur une vieille souche, Jehane s’invente un lit de fortune au moyen des baluchons des hommes.
Capt.blair s’est trouvé un poste de garde situé sur une bute où il pourra dormir d’un œil tout en surveillant les alentours de son autre œil !
Par contre, Tudieu, fier d’avoir pu se fabriquer un nid douillet fait de fougères, se voit rappeler à l’ordre : Non, non, non, pas question de dormir ! Ce soir, pour le bleu c’est mission contrôle du nœud !!
En brave soldat qu’il est, il ne ronchonne pas et comme il dit :
Autant contrôler en ayant les fesses à l’aise !

La fiole a disparu… et dans la nuit noire, on peut entendre ROnRONRRRRRRZZZZZZZ ….. suivi de SILENCEUUUU et du bruissement d’ailes d’oiseaux, qui surpris par les cris de Jehane, prennent la poudre d’escampette pour aller se reposer dans un endroit moins agité !

L’aube fait savoir qu’elle est là en apportant son lot de rosée et de fraîcheur…. Beurk, tout est moite, tout est humide… Jehane a peu dormi. Les yeux ensommeillés, elle regarde Blair qui déjà s’active et Tudieu qui baille aux corneilles puis qui s’arrête subitement pour fixer du regard un écureuil qui ne la quitte pas des yeux non plus… Elle se demande si ces deux-là communiquent entre eux…

La marche reprend son cours avec les rires, les chants et les pitreries de Tudieu que Blair est obligé de surveiller de peur de le voir s’égarer. En effet, entre les écureuils, les lapins, les oiseaux… qu’il poursuit et les coccinelles qu’il ramène à Jehane en même temps que des fleurs sauvages, il est sans cesse en dehors des sentiers et trop souvent caché par des bosquets, des buissons ou des rochers !

Le soleil commence à peine à les réchauffer quand ils franchissent la porte du midi...


Ahhhh Grandson la belle!!! Comme je t'aime!! S'écrie Jehane, s'attirant ainsi le regard étonné de ses deux compagnons de voyage.

Elle sourit, heureuse d'être là, pire encore, prise d'un grand vertige, celui que l'on ressent quand le sentiment de liberté s'empare de notre être.
Ce n'est pas la première fois qu'elle vient ici mais bien la première fois que Grandson n'est pas sa destination de voyage mais une simple étape.
Ce coup-ci, elle sort de la Confédération et ça, c'est l'événement!!!

Revenant à sa réalité présente, elle réfléchit...


Heuuuu, si mes souvenirs sont bons, c'est directement à droite en entrant dans le village... rue des éperviers,23 ou 24, dans le quartier du lac...
Allez, on y va!


Elle prend les rennes de Fabri qui tire une charrette à moitié pleine, et mène son "équipage" chez ses chers amis.

Arrivée au bon endroit, elle est étonnée de trouver un chantier et a beaucoup de peine à reconnaître les lieux!


Bon sang d'bon sang!! C'est qu'ils nous font des aménagements ces deux-là!!

Elle met ses mains en porte-voix et crie de toutes ses forces...

Y A QUELQU'UN? NOBUUUUUUUUUUUU? ANNAAAAAAAAA????

L’accueil d’Anna et Nobutada est plus que chaleureux. Ce sont des êtres charmants, profondément gentils et aimables.
Chacun profite de la ville pour faire quelques visites (des tavernes en particuliers), avant de se diriger vers la mine.
Jehane choisit, en souvenir de son premier voyage, une chambre bien précise à l’auberge de la Tonnelle, loin de celle des ronfleurs.
Tudieu refuse et se trouve un cagibi, près d’une vieille grange… C’est là d’ailleurs qu’il trouve un pigeon blessé auquel il rend la vie et qu’il garde au cas où un insecte le ferait dévier de sa route…. On ne sait jamais, un petit messager, ça sert toujours !...

Les adieux sont faits…. La mission de Tudieu est terminée. On est reparti vers de nouvelles aventures !...
On ne croirait pas si bien dire !
26 juillet, dimanche, jour du Seigneur, à Dole, au petit matin…. Plus de Tudieu !!!!
Nous faisons appel au crieur de rue, nous sillonnons la ville… rien !
Ouf, un pigeon, miteux, se pose sur le genou de Jehane. Elle le reconnaît, le débarrasse du message qu’il apporte :




Voici ce que j'ai vu:

Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé Canelle1503.

J'ai un petit doute: je ne vois plus notre groupe sur ce noeud. Vous ai-je bien suivi?

Bien à vous,

Tudieu


A l’autre patte du pigeon, le pauvre, un autre message :


(Au secours)

Je suis sur le noeud au nord-ouest de Pontarlier. J'ai dû vous perdre quand je suis allé faire un no.2 dans les buissons!...
Mille pardons, Dame Jehane
Tudieu

Elle sourit, soulagée de le savoir sain et sauf, puis, décide de se rendre à la messe avant de rebrousser chemin et d’aller rechercher leur égaré !

On est le 27 juillet, il est 16h12 et si cela se fait, demain ils auraient dû arriver à Sancerre.
C’est la vie…..





De Dole, le capitaine Michel Blair et Jehane rebroussent chemin afin d’aller récupérer leur ami Tudieu.
Arrivés sur les lieux de leur dernier campement, ils se séparent et chacun crie :


TUDIEUUUUUUUU, où es-TUUUUUU ? TUDIEUUUUUU ?

Une petite voix, derrière un buisson se fait entendre : Pssssss, par ici, je suis là…

C’est alors qu’ils virent sortir la tête de Tudieu, souriant, les cheveux en bataille et remplis de brindilles. Il se redresse comme un diable qui saute de sa boîte, débarrasse ses vêtements de la végétations qui s’y collait et s’écrie, heureux de les voir tous les deux :

Dame Jehane! Sergent Bair!
Que je suis content ! Vous m'avez retrouvé !

J'ai passé la nuit roulé en boule, sous les branchages, et je craignais que les loups ne me trouvent avant vous...
Presque pas dormi. Vous permettez que je m'allonge dans la charrette pendant qu'on avance ?
Merci !...


Sans attendre de réponse, il saute dans la charrette et tombe endormi en ronflant...

Dole, petit village de 153 habitants se dessine au loin.
Les trois comparses ne sont pas mécontents d’arriver ! Ils vont pouvoir se rafraîchir, manger et surtout, se reposer ! Ce soir, la marche continue… Pas la peine de s'éterniser ici, c'est mort et puis le maire n'a même pas pris la peine de répondre à Jehane!... Elle n'aime pas les gens peu accueillants et compte bien se rendre en taverne pour tenter une approche, si toutefois elle y trouve âme qui vive...
Et puis, les olives sont trop chères! (14 écus la livre, pffffffffff).





Non, ils ne se sont pas éternisés à Dole... bien trop désert, bien peu accueillant...
Bref, ils ont repris la route, se contentant de se suffire à eux-même pour rire et s'amuser!

Personne n'est de mauvaise humeur en s'éveillant, aussi étrange que cela puisse paraitre vu les conditions dans lesquelles ils dorment: lit de fougères parsemées d'insectes en tout genre, nuits étoilées mais envahies de moustiques et de quelques chauve-souris qui font un vacarme fou en leur rasant la tête...

Cette nuit, Jehane a cru entendre un ronflement qu'elle aurait plus attribué à un sanglier qu'à un de ses compagnons. Elle a scruté les alentours mais sans succès... qui peut savoir?...

Parfois, quand même, ils se permettent la fantaisie d'aller dormir en gîte... C'est meilleur pour le repos des membres, mais on en prend vite l'habitude et comme dirait Tudieu...
Je commence à m'habituer au grand luxe: "Vous avez passé la nuit à l'hôtel (coût : 1,00 écu)."

Qu'est-ce qu'il est délicieux d'être la seule femme! Jehane est comblée par la gentillesse de Tudieu et de Michel qui prennent grand soin d'elle.
Chaque matin, c'est le même rituel: chacun s'enquière auprès de l'autre s'il a bien dormi, avec toutes les convenances d'usage et même si le repas est bien maigre, c'est toujours un festin de partager entre amis.


Tudieu: Bien dormi, Dame Jehane? Vous parliez de Martin dans votre sommeil...
Et vous sergent Blair? De beaux rêves?


Blair: Bon matin chère Jehane, bonjour Tudieu, nous sommes presque arrivé à destination et je me dis autant être là pour le mariage et revenir à cheval avec vous deux.

Je vais laver mes braies et ma chemise et essayer d'enfiler quelque chose plus de circonstance. J'ai toujours l'air d'un militaire.

Avant le mariage je dois travailler aussitôt arrivé à Sancerre, il me faut les écus pour acheter les pains nécessaires.


Jehane: Bonjour mes amis!!! T'inquiète Michel, il y a des lavandières à Sancerre et de bonnes tisserandes aussi!
Heureuse que tu nous accompagnes jusqu'au bout. Cela va t'aider à surmonter l'épreuve que tu traverses en ce moment...

Ah, Tudieu, j'ai parlé dans mon sommeil? Et qu'ai-je dit? Pas de choses trop indiscrètes, j'espère?
Que je prononce le nom de Martin ne m'étonne guère car sans nouvelle de lui, je suis bien en peine!
Cependant, la bague que je porte au doigt me rapproche de lui et m'aide à supporter cette séparation. Cela ne m'empêche pas de me poser des questions: M'aimera-t-il toujours autant? Restera-t-il fidèle à notre amour?...

Et puis, tout me rappelle à nos bons souvenirs: la bague, le collier que je porterai pour la cérémonie du mariage, mon épée qui me protège et me donne la force... celle du lion de Rinkenberg...


Bon, c'est pas tout ça mais faut y aller! On est prêt? Encore une journée de marche et c'est terminé.


Les trois compagnons de voyage s'en repartent et Tudieu chante à tue tête pour donner un rythme à leur marche.
Au-dessus d'eux, Adam s'adonne à un ballet aérien hors du commun... Jehane l'observe du coin de l'œil, elle jurerait qu'il est prêt à se jeter sur une proie... Inquiète, elle lance un regard interrogateur vers Tudieu qui ne s'est aperçu de rien.... Un peu plus bas, dans la ligne de mire du faucon, un petit pigeon volette... Heuheu.....






Trentième jour du septième mois de l'an de grâce 1457.

Neuvième jour de voyage.

Petite halte, entre Cosne et Sancerre. Ils en profitent pour se rafraîchir au ruisseau, pour manger un quignon de pain avec le dernier morceau de saucisson qu’ils se partagent. Ce soir, ils se contenteront d’une carotte, de quelques fruits secs et d’un morceau de viande séchée.
Il est grand temps qu’ils arrivent !

Ce matin, avant leur départ, Jehane a envoyé une missive au maire de Sancerre pour lui annoncer leur arrivée. Voyant le retour de son faucon, elle pense que déjà l’avoyer a répondu.
En effet, elle déroule le parchemin et lit à haute voix à ses compagnons de routes :


Bonjour dame Jehane

Je suis heureux de vous savoir sur la fin de votre voyage.
Ondeline est une grande amie et je serai heureux de vous rencontrer.

Soyez prudent.

Cordialement, Astaroth maire de Sancerre

PS: Ne m'appellez pas messire le maire ou je ne sais quoi, je suis juste Astaroth, ou Asta pour les amis.
PS bis: j'oubliais. Vous pouvez évidement acheter de quoi vous nourrir pendant votre séjour à Sancerre.


Elle redresse la tête et se tape le front en riant !!

Manquerait plus qu’ça qu’on ne puisse acheter sur leur marché ! Sommes pas assez riches pour manger chaque jour dans les tavernes !!...
Rhoooo Asta ! Je n’ai même pas fait le rapprochement ! Lili m’a parlé de lui pourtant !
Si j’avais su, je me serais montrée sous un jour plus…. plus….. Han, bein non tiens ! Mes courbettes montrent mon savoir vivre de citoyenne d’honneur de Murten !


Elle rit de plus belle quand Tudieu réagit également à la missive :

C'est en effet une réponse tout à fait cordiale, et je me réjouis de rencontrer des gens aussi accueillants.
Toutefois, je me garderai bien d'être trop familier avec messire l'Avoyer de Sancerre; n'oublions pas que je ne suis qu'un misérable vermisseau presque nouveau dans ce monde et je tiens à conserver l'usage des marques de respect, ainsi que les formules de courtoisie envers les personnages influents du Duché de Berry(comme d'ailleurs).


Jehane veut intervenir car elle n’aime pas que son ami se traite sans cesse de misérable vermisseau. Cependant qu’elle le regarde, prête à parler, elle s’aperçoit qu’il est déjà ailleurs.
Et oui…. Tudieu est un artiste dans son genre, il est capable de décrocher en une fraction de seconde…
Elle s’installe confortablement et l’observe…


Ressentirait-il quelques démangeaisons ? Il est là, à se tortiller, cherchant la cause de ce dérangement… quand soudain ses yeux s’arrondissent et un sourire se dessine sur ses lèvres.
Une fourmi vient de surgir d’un repli de ses braies !
Il lui adresse une sèche taloche, mais à sa grande surprise, elle continue de vagabonder sur sa jambe, ne cherchant même pas à fuir. Il s'amuse pendant quelques instants à la faire monter dans sa main…

Réussira-t-il à apprivoiser la fourmi entreprenante qui s’est aventurée dans ses braies ?...

Il la dépose doucement sur une branche à hauteur de ses yeux pour tenter de percer son regard...quand soudain, une bestiole plus grosse arrive en un éclair, et l'engloutit derechef !

C’est alors qu’il tourne son regard vers Jehane et qu’il dit : La nature est parfois si cruelle...
»

Jehane a pris son air désolée mais au-dedans d’elle, elle sourit, heureuse d’apprendre à connaître cet être qu’elle trouve si touchant…

Oui, sans aucun doute, Tudieu est son dévoué explorateur du monde !





Trente et unième jour du septième mois de l'an 1457.

Pas mécontents qu'ils étaient les trois comparses moratois! Enfin arrivés!
La route fut longue mais loin d'être monotone. Pas une seule fois Jehane ne s'était ennuyée, choyée, amusée, surveillée par ses deux compagnons de route. Bon.... elle n'avait pas toujours très bien dormi: les hommes n'avaient guère trouvé le moyen de donner à leurs ronflements le rythme harmonieux d'une quelconque berceuse. Elle avait fini par s'éloigner avec le baluchon de Tudieu comme oreiller!

La première chose qu'ils firent, en entrant dans la ville, fut de se mettre en quête de l'auberge de Lili.
Elle réfléchissait: L'auberge des anges?.... Non....Gîte de l'ange?.... Pfffffff... C'est pas ça! Y a les anges, ça j'en suis sûre!.....Rhoooo, faut qu'je demande!....

Puis, soudain, elle se souvint! Elle fouilla dans la poche de ses braies et en sortit un morceau de parchemin tout froissé.


Voilà, ça y est Michel, je l'ai... La Croisée des Anges! Maintenant, on peut demander, sans avoir l'air trop ignares!

Aussitôt dit, aussitôt fait!
Avec l'aide de Blair, elle détela leur charrette. Fabri fut attaché à l'arbre sous lequel ils firent rouler la charrette (dans laquelle Tudieu dormait) pour qu'elle fût à l'ombre.
Rendez-vous fut pris avec Michel qui désirait visiter la ville avant de s'installer.
Elle poussa la porte, pénétra dans l'antre de son amie. Le lieu qui respirait (anormalement lui sembla-t-il) le calme, était coquet, bien agencé et.... oh joie.... (elle humait l'air ambiant.... snif snif...) il y régnait comme une adorable et chatoyante odeur de.....(snif snif snif)... de gnôle.... oui, de gnôle à pépé!!
Pas de doute, c'était bien la taverne de Lili.
Elle avança quelque peu, aperçut un jeune Sire au comptoir puis, juste derrière....


LILIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!

Jehane lui sauta littéralement dessus, la couvrit de baisers en la serrant très fort dans ses bras.

Mummmmm, je meurs de soif...
En avant.... AUX 3L!.... Heu, bonjour Sire!


Elle adressa un énorme sourire au sieur puis avala d'un trait la chopine de bière bien fraîche et salvatrice....





Tudieu s'était éveillé en grommelant; le mouvement de la charrette sur les routes l"avait bercé, il s'était assoupi, mais il ouvrit l'oeil car toute saccade s'était arrêtée. Il regarda autour de lui, aperçut un bâtiment orné d'une enseigne: " La croisée des Anges ".

Nous sommes arrivés! C'est l'auberge de Dame Ondeline!!!

Il s'avança vers la porte, des rires fusaient de l'intérieur. Il franchit le seuil et vit Dame Jehane qui vidait d'un trait une énorme choppe de bière...tout à coté d'elle, sa marraine bien-aimée. Ses yeux 'emplirent de larmes de joie.

Salut, la compagnie!





Ondeline était revenue quelques miches de pains plus tard, elle était en compagnie d'Arthur le jeune garçon de dix ans qui avait élu domicile à La Croisée. Il discutait de la fin de semaine à venir et que l'Auberge serait en repos mais non fermée. Cela serait Serge qui accueillerait, le videur des lieux, l'homme qui avait suivit Vince et Lili depuis la CH jusqu'à Sancerre.
Bien entendu ce n'était pas Lili qui l'avait pris comme videur de l'Auberge, cela ne pouvait être que Vince, entre Pervers ils devaient se comprendre, car Lili elle ne savait que rarement pourquoi Serge pouvait mettre à la porte de bon "Anges".

Elle discutait accoudée au comptoir, après avoir lu la missive de Ysa, déjà partit et se disait qu'il était vraiment dommage que Ysa n'est pu rencontrer ses amis. Lili ne connaissait pas le jour exact de leur arrivée, tout ce qu'elle espérait c'est qu'ils soient là à temps.


[b]LILIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!


Lili sursautait comme jamais, n'ayant pas le temps de réagir que déjà une femme lui sautait dessus, elle était sur le point de se défendre comme une forcenée lorsqu'elle réagit enfin que c'était Jeje, Sa Jeje.

Roooo Jehane!!!!!!!!!!..............

Elle serrait fort son amie et riait avec elle, la joie de la revoir était grande et elle lui avait tellement manqué que l'émotion était palpable dans la pièce.

Alors là ma Jeje, cela s'impose. Bouge surtout pas je reviens.

Lili se mit à courir jusque dans le fond de la pièce pour aller dévaler un escalier qui menait à l'endroit om victuailles mais surtout boissons étaient en suretées. Elle prit sous le bras Gnôle à pépé mais aussi de la poire et remontait aussi vite qu'elle était descendu.

En haut des marches elle brandit les deux bouteilles fièrement et s'avançait vers Jeje.


A nos retrouvailles................De la gnôle que tu connais à merveille et une nouvelle........De la Poire............C'est moins fort que ma gnôle mais ça vaut le coup aussi.

Elle servait des petit verres, à Jeje, Arthur elle même. Sur le point de boire tout cela d'une traite, elle aperçut alors à l'entrée de l'Auberge un homme.

Salut, la compagnie.

Ondeline regardait tour à tour Jeje, puis l'homme et compris, compris qui il était au regard qu'il faisait.

Tudieu?! C'est ça hein.

Lili se précipitait vers l'entrée, l'invitant à entrer et à se joindre à eux, lui servant dans le même temps un verre de gnôle à Pépé.

A votre arrivée, à ces prochain jours bénies qui l'aurait cru.

Le verre se posait sur ses lèvres et le liquide glissa rapidement dans sa bouche pour l'avaler tout aussi rapidement. Seulement Lili n'avait pas bu depuis bien longtemps.

Turrf....tuurff............tuuuuuuff.........Waouhh j'avais oublié, et bé ça décoiffe. ...............Au fait vous avez une chambre de prévue à l'étage, vous avez tout intéret à rester dormir ici le temps de votre séjour.

Elle le souriait et reremplit les verre vide, Arthur avait l'air d'aimer et de tenir la coup aussi, ses yeux le regardait avec tendresse, elle aimait ce jeune garçon qui était toujours présent, jamais loin.


C'était rien de le dire vu le nom de la taverne mais Jehane était aux anges!
Elle retrouvait son amie, elle avait croisé Vincelian qui ne tarderait pas à se joindre à eux, elle buvait de ce délicieux nectar qu'est la gnôle à pépé, demain était un grand jour.... que demander de plus au ciel? RIEN.... enfin si, encore une petite chose... que son Martin fût de la partie... Elle chassa ses pensées, ce n'était pas le moment!
Alors qu'elle levait son gobelet à la santé de Lili et du jeune garçon qu'elle avait appelé Sire et qui avait semblé fier comme un paon, elle entendit la phrase fatidique:


Bonjour la compagnie!

Sans même se retourner, elle sourit. Il n'y en avait qu'un pour prononcer ces mots: Tudieu!!!

Alors, mon ami, bien dormi?

Elle n'attendit aucune réponse le laissant dans l'émotion de retrouver une marraine qu'il avait si peu connue.
Lili leur resservit un coup de gnôle et Jehane observait son ami, certaine déjà qu'il allait apprécier ce breuvage... Ne dit-on pas souvent que les fillots ressemblent à leur marraine?


Heuuuu, Arthur... je t'ai appelé Sire mais quand même, c'est pas une raison pour boire si vite!

Elle se mit à rire et elle-même remplit chaque verre d'une nouvelle rasade! Fallait fêter leur arrivée et tous les événements qui allaient suivre!

Ahhhh quelle bonheur, Lili, tu n'imagines pas! Je crois que je suis déjà amoureuse de Sancerre!
C'est pas tout ça, mais nous avons du pain sur la planche. Et ces préparatifs de fête, ils en sont où? As-tu besoin de notre aide?
Et si nous vidions notre charrette avant tout?

Montre-nous notre chambre, tu veux bien?


Debout comme un diable qui sort de sa boîte, Jehane s'approcha de son amie pour lui murmurer: J'ai hâte de te voir dans ta robe de mariée!!!!




La beauté légendaire de Dame Ondeline fit un effet saisissant sur Tudieu. Il était sans voix, appréciant le spectacle de ces deux créatures divines qui buvaient avec lui ce liquide à nul autre pareil qu'elles lui avaient versé, saluant silencieusement de regard le jeune homme qui les accompagnait.

Dame Jehane semblait surexcitée, elle n'arrêtait pas de parler...


Bien sûr, Dame Jehane, nous pouvons aider aux préparatifs. Le temps de monter mon baluchon à ma chambre, je suis z...à v...vous!

La gnôle semblait avoir un effet immédiat sur ses perceptions.


Ah que la vie était belle auprès de ses amis et toujours en agréable compagnie. Lili et Vince savaient s'entourer de personnes charmantes, souriantes et toujours prêtes à faire la fête!

Il allait être temps d'aider les futurs mariés à terminer leurs préparatifs...





Premier jour du huitième mois de l'an 1457. Jour J-1.

Tout est prêt pour la fête du mariage. Dans la clairière: tables, bancs, estrades pour des musiciens (c'est en tout cas ce que Jehane suppose).
Les amis de Lili et Vince ont défilé dans la chaumière, partageant avec les Moratois, le gobelet de bienvenue. Le gobelet est un bien grand mot puisque, en vérité et fidèlement à l'esprit de Lili et Vince, les fioles de gnôle à pépé ainsi que les mixtures assassines de Vince ont pris possession de la table jusqu'en début de soirée.
C'est donc en groupe qu'ils ont fait le tour des tavernes de la ville, mangeant d'un côté, buvant des spécialités de l'autre et notamment la fameuse boisson d'une bien gentille Dame, Vulcaine (un peu pochtrone mais un génie du mélange alcoolisé) qui leur a préparé des "ICEBERGS"!

La taverne de Lili est Vince est la plus belle, la plus fréquentée et la mieux tenue. Voici comment ils présentent la "CROISÉE DES ANGES"



La Croisée des Anges
Propriétaire : Vincelian
Tavernier(e) : Ondeline.
Bière à 0,80 écu, menus à partir de 6,40 écus
*Note d'entrée du 1 août*

En l'honneur du mariage des propriétaires, la taverne se voit joliment décoré aux couleurs des futurs mariés.

*Annonce*

Venez découvrir dans ce coin de paradis où les ivrognes se réunissent, les milles et une saveurs, la joie de vivre et la bonne humeur.
Déposez votre monture aux écuries, que la bière est bonne lorsqu’on est assis.
La porte est ouverte, l’étage est grand, vous avez perdu vos clés ? Vous êtes voyageur, vagabond ou un homme mis à la porte, prendez donc une chambre dans not’ belle auberge. Vous verrez, c’est marrant !
Voguez moussaillons, pour vous accueillir Vincelian, homme à tout faire et reconnu dans tout le royaume chef Lili, préposé aux papiers

Buvons, rions, dansons, contons ! A Sancerre, la croisée des anges éclaire votre giron.


*La carte du chef*

-Menu du jour-

°Le Gourmand-6,40 écus
[miche de pain croustillante]

°Gloubiboulga-30 écus
[grosse salade de légumes aux saveurs de l'été]
(légumes*3)


*Les festivités*

Chaque personne qui le souhaite peut demander aux propriétaires d’organiser un évènement qui lui tient à cœur à la Croisée des Anges avec les menus de son choix et des bouteilles de vin.
Animations et ambiance garantis.


*Divers*

Si débat politique il y a, qu’il soit d’idées, non insultant et non ennuyeux, sinon viré.
Le murmure est déconseillé, on est là pour rigoler, tous ensemble, pas de secret.
La clientèle se veut respectueuse et de bon goût, un mauvais pas : le 57 fillette !

« Carpe Diem »

Message de la part des propriétaires :
Ondeline la tavernière, et Vincelian l’homme de ménage.

Demain, c'est le grand jour, même s'ils rentrent tous en tanguant et en chantant à tue-tête dans les rue de Sancerre, ils seront prêts, dignes, et fiers d'être là.




Deuxième jour du huitième mois de l'an de grâce 1457.

La cérémonie commencera bien, elle le sent ! C'est mal parti, déjà elle tambourine sur la grosse porte de l'abbaye, pensant que le frère portier s'est endormi. Dieu merci, Tam est arrivé au moment où une dame (en séminaire sans doute dans ces lieux) montre quelque mécontentement face à la grande discrétion de Jehane. Elle indique le chemin de l'abbatiale et Jehane qui avait étudié le plan de l'énorme abbaye, attrape la main de Tam et celle de l'avoyer de Sancerre pour les emmener à toute vitesse au bon endroit .
Ils ne sont pas en retard, les cloches sonnent à peine indiquant le début de la cérémonie.
Stupéfaction en apercevant le Diacre Uriel, encore et toujours !
Loin d’être au bout de ses surprises, un personnage dont elle ne soupçonne pas la présence, lui prend la main alors que le maire de Sancerre se prépare à l’emmener devant l’autel. C’est Torniel, NONNNN pas lui !!
Le sire Astaroth n’est pas du genre à se laisser ainsi déranger par un inconnu, qu’il soit clerc ou soldat de Dieu, peu lui importe. Il manifeste son mécontentement en attrapant l’importun par le collet ! Les deux diacres s’en mêlent et l’assemblée assiste aux remontrances, aux conseils de bienséance….
Avec une impatience qui se voit à l’œil nu, Jehane attend l’arrivée des futurs époux qui, cachés derrière une porte, se tordent de rire en épiant ce qui se passe devant l’autel.

Le calme revient pour redémarrer de plus belle avec la présence non désirée d’un colosse que le frère horvi a imposée derrière Asta, l’indomptable ! Les deux témoins ne l’entendent pas de cette oreille et cherchent comment se débarrasser de cet imposant personnage.
C’est Jehane, avec la complicité de Tudieu et de sa couleuvre bien aimée, qui trouvera le stratagème pour évincer le géant. Croyez bien qu’un serpent dans les braies, ça chatouille, ça fait peur et surtout ça fait hurler en dansant ! Dans un lieu de culte, la danse, même de Saint Guy et tout Saint qu’il est, n’est pas appréciée… les diacres sont fâchés ! Après quelques menaces d’interrompre la célébration du mariage, les deux témoins indisciplinés se calment, sans pour autant maîtriser leurs fous rires. La cérémonie reprend son cours sous l’œil sévère et vigilent d’Uriel.
Quelle difficulté pour Jehane de garder son sérieux devant l’air contrit de son ami Tudieu, devant le visage volontairement sévère de Capt.blair et en face de ce diacre ventripotent qui débite autant de bêtises alors qu’à côté d’elle, Asta est pris de soubresauts qui risquent bien d’entraîner une nouvelle avalanche d’éclats de rire…





Abbatiale Saint Bernard.

Grand silence dans l'assemblée suivi de petits sons d'admiration devant l'entrée d'un Sire que Jehane prend pour un invité de marque.
Un grand seigneur avance dans l'allée centrale et pour peu, elle ne l'aurait pas reconnu: Vince! le futur marié! La métamorphose est telle qu'elle n'en croit pas ses yeux! Quel personnage ce Vince! Fier, droit, collet monté et .... malgré tout, toujours ce petit sourire en coin qui lui va si bien et qui le caractérise. elle est stupéfaite devant tant de beauté charismatique.

Patiemment, chacun attend la future mariée....



Fra-ca-ssante son entrée! Elle hurle:
Mais c'est ce gros bonhomme qui vient de sortir?...
Tous les regards sont braqués sur elle... grand moment de solitude.... Jehane n'en peut plus de rire...
Tam, sans doute tout aussi surpris mais toujours rassurant, lui chuchote quelques mots et la voilà qui avance au bras à son bras, digne, fière, cachant maladroitement son émoi.

Elle est somptueuse la Lili, belle comme un cœur... On dirait un ange et lorsque ses yeux partent à la rencontre de ceux de son aimé, on devine l'aura qui les entoure, faite de milliers d'étoiles qui brillent, rien que pour eux...

Les prières se suivent et se ressemblent, les Diacres discourent en s'écoutant car seul Aristote sait qui entend vraiment leurs paroles sans faire semblant!
Les témoins 'enragés" se tiennent à carreaux, respect du lieu oblige...(surtout proximité des clercs!). Respect du lieu, oui, même si manque de respect il n'y a pas mais curieusement, les mariés eux-même s'amusent beaucoup.... Sans quoi, à quoi bon avoir fait le choix de Jehane et Asta comme témoins? Bref, au risque de plonger leurs amis ainsi que l'assemblée dans l'ennui, ils décident de bien se tenir ... pour autant que ça ne dure pas trop longtemps!
Les échanges de vœux, plus émouvants encore, se déroulent dans la plus grande sérénité. On n'entend pas une mouche voler. On ne voit que cous tendus pour mieux voir, que bouches entrouvertes et quelques larmes qui s'échappent et que l'on essuie discrètement...



A la sortie de l'église...

C'est un peu la cohue! La foule s'agglutine autour des mariés pour prodiguer de précieux conseils qu'ils vont s'empresser d'oublier ou pour lancer des félicitations à tout va. Pour les deux témoins qui ont prévu la course vers la sortie avec un p'tit godet à la clef, c'est rappé!
Enfin dehors, à l'air libre. Le ciel est bleu, le soleil luit... Merci Christos, ils ne danseront pas "in the rain"!

Jehane s'empresse de récupérer sa besace et de troquer ses chausses de cérémonie contre ses bottes confortables et appaisantes pour ses petits pieds meurtris.
Vite, il faut rejoindre Asta pour la surprise: "Le carrosse de Dame et Sire Philderande est avancé!

Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1) Charette-d-ange-heureux-1--120647b

C'est donc dans cette merveilleux carriole que les épousés seront embarqués pour la clairière, tirés joyeusement pas les deux témoins et complices. Et s'ils empruntaient les chemins les moins carrossables? Rhoooooo......




Dernière édition par Jehane le Mer 17 Fév - 7:01, édité 1 fois
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Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1) Empty Re: Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1)

Message  Jehane Ven 22 Jan - 6:54

LES TROIS ENFANTS TERRIBLES.

SAINT-ARNVALD ABBEY IN NOIRLAC (BERRY, FRANCE) Sortie de retraite.


Epuisée, mal nourrie, sans doute atteinte d’une quelconque maladie qu’on croise dans les cellules de moines, Jehane s’en va, sa besace pesante et pourtant quasiment vide, accrochée à sa frêle épaule.
Dehors, l’air matinal est vivifiant mais lui donne le tournis…


Satanés curés, jamais je ne m’y ferai ! Enfin pas à ceux du Berry, en tout cas ! Pourquoi suis-je encore tombée sur celui-là ? Pffff, maudit soit-il… lui et ses idées arrêtées ! Heureusement qu’le jardinier m’a à la bonne sans quoi, même Fabri aurait péri.

En selle… Ah mon brave Fabri, doucement hein, j’ai mal partout et je suis toute faible…


Aristote étant vraiment le seul en qui elle avait confiance, elle s’était néanmoins arrêtée à la chapelle afin de lui faire savoir sa gratitude envers Lili qui lui avait sauvé la vie en déposant, à grands risques d’ailleurs, quelque pitance au pied de sa paillasse. Sans ce geste de grande amitié, Jehane serait morte et enterrée ! Elle lui rendit grâce et pria non seulement pour son amie mais aussi pour le couple qui avait bien besoin de la clémence de Christos.


La lumière du jour décline sur Sancerre.

La brume descend, l’humidité lui glace les os.
Sur la place publique, du monde s’agite, des gens parlent et Jehane perçoit des bribes de leur conversation :
Vincelian…. Procès… Mot à ne pas prononcer… Punition pour donner l’exemple… Trouble à l’ordre public… La pauvre fille qui n’est même pas là…

Puis elle se souvient de l’incident. Elle était même intervenue, calmement, juste avant sa retraite. Jamais, elle n’aurait imaginé qu’un mot, prononcé dans la colère d’une trahison puisse avoir de telles conséquences !
La victime (rhooo « victime » quel grand mot pour une aussi petite chose !) avait donc porté plainte…


Pffff quelle saloperie ! Et son amie qui l’a poussée à porter plainte, quelle nunuche, quelle précieuse ridicule!!! Catin, pas catin… mais qu’est-ce qu’on s’en fiche qu’elle se justifie en proclamant qu’elle ne fait pas payer ses services ? Grrrr, c’est pire encore !
Faut-il crier haut et fort qu’elle offre ses charmes pour arriver à ses fins ?
Bon, ça va Jeje, du calme….


Elle s’empresse de quitter la place, enfin, elle s’empresse est un bien grand mot, elle essaie d’accélérer le pas afin de rejoindre Lili à la Croisée des Anges.

La nuit est tombée. C’est sur les genoux qu’elle arrive et que Lili peut enfin lui faire part des dernières nouvelles : le procès de Vince, la sanction demandée, la loi martiale décrétée dans le Berry par le Duc, les discussions envenimées en mairie avec le nouveau maire qui n’est même pas Sancerrois…

Il va falloir agir vite et Jehane n’est pas en état !

Vive la loi martiale par laquelle tout étranger doit quitter la ville dans les 24 heures sous peine de prison, alors que les frontières sont fermées !!!
Il fait nuit, le marché est fermé, impossible de demander une dérogation au Duc et demain, il faut mettre les bouts !!

Jehane est ahurie, perdue même mais son état de santé ne lui permet pas d’être sur le qui-vive ! Elle fixe son amie, sans réaction puis s’en va vers le rempart des aristotéliciens, direction la maison d’Astaroth où elle doit régler quelques affaires.

Là, c’est la folie, Asta est en colère contre le monde entier et y compris ses amis Vince et Lili qui soit disant décident à la place de Jehane. Il ne veut pas la laisser partir. Tous les prétextes sont bons pour la retenir et elle aura toutes les peines du monde à lui faire entendre raison.

Au petit matin, pourtant, Jehane embarquera ses maigres affaires et quittera Sancerre alors qu’Astaroth lui a obtenu un permis de séjour. Trop tard, elle est dégoûtée par le système inhumain…

Alors qu’elle a rejoint la lance dont Vince est le meneur, Jehane se couche, avec l’aide de Lili, dans la charrette et , à bout de forces, elle s’endort, bercée par les cahotements et la voix de ses amis qui chantent à tue-tête mais qu’elle entend de loin, loin, loin…




ONDELINE.

Juste avant que Jeje parte voir les moines.

L'élection municipale fait rage, les débats sont ouleux. Vincelian et Chevron, Vincelian qui a fait ses preuves et Chevron qui clame qu'il est doué. Chevron ne connait pas Sancerre et ses Sancerrois mais il clame quand même vouloir le faire pour Sancerre.
C'est alors qu'à la fin des élections le couperet tombe, c'est Chevron qui remporter de si peu de voix.
Vince toujours sur le qui vive se demande comment est-ce possible, il lui en veut et se demande s'il n'y a pas eu "tricherie". Mais voila Asta dit à Lili que c'est Claire qui a appelé aux votes pour Chevron qu'elle ne s'en était jamais caché et qu'elle l'avait fait non pas par rapport à ce que l'un ou l'autre était capable mais par pure vengeance. Bien entendu Lili se précipite le dire à Vince, ce qui lui vaut un procès pour avoir osé prononcé lors d'excuses à Chevron le mot Catin pour Claire.
Lili ne sait pas si Claire se fait payer ou non, toujours est-il que si c'était une vrai Aristotélicienne elle ne ferait pas marcher ses charmes pour arriver à ses fins. A se demander même si elle n'écartait pas les jambes pour combattre les ennemis qu'elle affrontait au moment des faits. Lili n'en aurait été que peu étonné au vue des nombreux qu'elle avait croisé avec ou parlant d'elle.

Dans tous les cas Vince se retrouvait en procès sur un acte d'accusation totalement farfelue, et Lili essayait de faire avancer pour son boulot de Tribun. Lorsque Vince fut mis en procès, ils décidèrent de quitter le Berry, et Lili ne devait pas laisser le poste de Tribun sans rien faire. Elle avait durant le mois passé mis en place le Tutorat, et de nouveau bureaux. Mais voila le maire en place en avait contre eux pour avoir dit pas mal de vérité, certes c'est souvent dure à accepter mais Lili n'en revenait de l'abrutisisme de cet homme.

Enfin le premier jour de départ pour escorter leur Jeje, ils apprirent que ce fameux Maire les fichait dehors du conseil, sous prétexte qu'il ne disait rien sur rien, c'est vrai qu'il ne parlait pas pour ne rien dire, mais il avait pris plusieurs fois la parole laissant même l'animosité à la porte. Ohh beaucoup de conseillers passait sans rien dire, comme Zaibaker qu'on entendait jamais. Mais voila il valait mieux lècher les bottes du Maire que de dire quoi que ce soit. A pour sûre que ce soit Asta ou Steffy ça pas de soucis, ça léchait bien vite, les bottes du Maire devait même briller dans la nuit la plus noire.


A la veille du départ.

Lili n'avait pas de nouvelles de Jeje, elle recevait deopuis deux jours des demandes sur son retour, puis un courrier de Mimi, et là Lili inquiète fila voir à Noirlac, c'est une Jéjé totalement affaiblit qu'elle retrouvait sur sa paillasse, elle lui laissait donc de quoi se nourrir et disparut aussi vite.
La sortie de Jeje, la loi martial et hop Vince et Lili ne se posèrent même pas la question et prirent la route avec Jéjé. Asta leur en voulait, elle le savait pour avoir subi ces propos désobligeant mais Vince ne le laissait pas faire et il lui dit nombre de choses pas facile à entendre. Elles étaient dite avant tout pour le faireréagir, ce qui se produisit mais pas dans le bon sens au départ.

La route fut prise le soir même pour la Bourgogne où rien n'était sure, mais tout allait si vite que maintenant il ne restait juste qu'à prier le Très Haut pour que leur vie reste sauve.

Sans se démonter Lili se mit à chanter après avoir aidé Jéjé à s'installer dans la charette.


On s'en va de la montagneeeee à cheval.....tamtamtammmm.......
On reviendraaaaa ààààà laaa montagneeee..........Tadaaa tadaaa tadaaaa.....
Vendeur de carpettes nous accompagneraaaaaa..............poum poum poummmm........


Elle chantait pour leur départ, pour leur retour vers Sid et Fany et surtout pour faire passer le stresse de mauvaises rencontres. ô bien entendu elle n'avait pas peur pour sa vie, mais pour celle de Jéjé et Vince.


VINCELIAN.

La communauté avançait doucement si bien que Vincelian souriait gaiement. Il s'en était passé des choses à Sancerre mais cela lui passait bien loin; il laissait soin aux idiots de s'autodétruire. Les berrichons était divisés en deux camps. Les fieristes, vils et mesquin tenant le pouvoir, et les autres. Malheureusement les autres ne valent pas mieux. Pour sa part, il avait beau être en procès, la juge ne pouvait pas grand chose contre lui et le maire qui s'acharnait n'était rien comparé à la CH. Pire, le conseil sancerrois ne prenait aucun partie hormis Palicaster que Vincelian appréciait. Personne ne levait le petit doigt. Astroth attendait patiemment les élections pour être réélu néanmoins il ne ferait rien de plus que chevron à part trouver des contrats prodigieux pour l'économie de Sancerre. Avec un peu de chance, il ressouderait au moins les liens entre les conseillers.
En effet, Vincelian détestait l'économie désormais. Il perdit de nombreux camarades qui 'investissent tellement dans ce domaine qu'on ne les voit plus nulle part qu'en salle de conseil économique. Steffy était désormais un robot. Aucune émotion; le travail et puis c'est tout. Encore une qui avait saisi le sens de la vie. Le jour du bilan elle pourra se dire "Chouette, j'ai été une bonne conseillère".
A Sancerre, il n'y avait plus aucun rire.

Pendant ce temps, Ondeline rejoint son mari pour ensemble, chantonner une chanson bien rigolote comme on les aime. Le jeune coq propose du miel à la jeune femme en lui expliquant un jeu que lui avait expliqué Jehane avant à qui peut-être on lui avait expliqué auparavant. Dans quelques jours (demain), ils atteindraient une Pontarlier et ainsi de suite.

Sa femme s’endormit elle aussi tout contre lui, tendis qu’il tenait les rennes avec els dents. Non, je déconne, avec les mains. En route, il crut même apercevoir un cerf aux cornes qui ne touchaient pas le ciel, ni même les hautes branches, mais presque. Il le salua de la main toutefois rien ne se passa. Pour continuer dans ces anecdotes passionnantes, Vincelian prit le temps d’installer la dormeuse dans les bras de sa copine, dans une position dont nous tairons la description, en déposant en frottant leurs nez avec un papier humecté de vin. Fier de son coup, il reprit la route en chantonnant.


« Hé !ho ! hé !ho ! Je suis un gros nigaud ! Pom ! Pom !Pom !Pom ! Hé !Ho !Hé !Ho Hé !ho hé Ho !



ONDELINE.

Au petit matin, toute courabturée par les cahot du voyage, Lili se réveillé s'étirant de toutes ses forces. Bien entendu son nez elle ne savaist pas puisqu'elle ne le voyait pas.
Dans la charette elle regardait autour d'elle et vit Vince un peuplus loin.
Et voila Lili debout sautant hors de la charette.


Vince Vince..................Jehane va mieux? où est-elle?

Lili était proche de son mari et déposait un doux baisers sur ses lèvres pour lui signifier qu'elle était heureuse de la voir. Puis un sourire aux lèvres elle ne quittait pas son regard en attendant la réponse.


Sur un nœud, entre Dole et Pontarlier: toute seule... affraid

Elle s'éveille, en forme, de toute évidence, mais seule...
Au pied d'un arbre, bien à l'abri, camouflée par des buissons, elle s'est assise, une main sur son épée. et l'autre tenant fermement la bride de sa besace. Que s'est-il passé?... Elle réfléchit...observe les alentours...


Ça alors, mais j'ai pas rêvé! c'est bien une réalité, ils ont poursuivi le chemin sans moi!!!
Me souviens maintenant que j'ai roulé et hop, par dessus bord! Le temps de réagir, ils ont continué et n'ont pas entendu mes cris. Normal, Lili et Gépa devaient dormir et ..... si au moins Nounours s'était arrêté de chanter à tue-tête: "« Hé !ho ! hé !ho ! Je suis un gros nigaud ! Pom ! Pom !Pom !Pom ! Hé !Ho !Hé !Ho Hé !ho hé Ho ! Malin, tiens ça!!!


Elle sourit: ma foi, c'est pas la première fois qu'elle emprunte ce chemin, elle n'est pas perdue. Elle pense à son ami Tudieu (et à son numéro 2) puis imagine la tête de Vince et Lili quand ils se réveilleront... C'est là qu'elle fait fuir un lapin dont elle aurait bien fait son repas, par son éclat de rire subit.
Fouillant sa besace qui reste toujours accrochée en bandoulière quoi qu'il advienne, elle trouve une miche de pain et un épis de maïs qui l'aideront à tenir le coup jusqu'à Pontarlier, en espérant, bien entendu que ses amis l'attendent la-bas.

Chemin faisant, un pigeon se fait remarquer en tournant autour d'elle...


Tiens tiens.... c'est plutôt Adam que j'attends, ferait mieux de se dépêcher celui-là, si je veux prévenir les "zoulous" à temps!
Viens ici mon gros, que je te débarrasse de ton message et crois-moi que si tu m'apportes une mauvaise nouvelle, je donne pas cher de ta vie!


Elle déroule le parchemin...



Ma chère Jehane,

Je te fais suivre ci-joint copie de la missive que j'ai reçue de la duchesse de Bourgogne, et qui vous autorise a traverser le duché.
Vous pouvez donc voyager sans crainte, j'en suis bien aise.
J'espère que tu vas mieux, passe mes amitiés à Ondeline et Vince.
Je t'embrasse
Ysabeau

Copie du courrier
Expéditeur : Ingeburge , Edle von Walhall, Duchesse de Bourgogn
Date d'envoi : 2009-09-24 23:07:26
Votre Excellence,

Si les trois Berrichons que vous me nommez n'ont pas encore obtenu de laissez-passer c'est parce qu'ils n'ont pas répondu à am demandes de précisions quant à leur voyage en Bourgogne.
Néanmoins, compte tenu de votre parrainage et des liens d'amitié unissant nos deux duchés, voici donc pour eux, à titre exceptionnel :

;Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynaar, accordons par la présente un laissez-passer valable jusqu'au 6 octobre 1457 au groupe formé de Vincelian, Ondeline. et Jehane et lui souhaitons un agréable voyage.


Rédigé à Mâcon le vingt-quatrième jour du mois de septembre de l'an de grâce MCDLVII."

Que le Très-Haut vous garde.

SA Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg,
Duchesse de Bourgogne.

Encore une fois, elle se mit à rire pensant que décidément, le monde tournait à l’envers !
Elle parla toute seule en entamant ses premiers pas vers Pontarlier…


Allez Jeje, te voilà protégée, t’as un laisser-passer pour traverser la Bourgogne alors que t’es déjà en Franche Comté! Hihihi suis sûre que la Duchesse prenait le thé et mangeait ses douceurs quand elle a reçu ma demande (incomplète…mon œil !)…Grrrr, ces riches érudits….


ONDELINE.

Lili avait vite compris, Jéjé n'était plus avec eux. Mais bon sang cela avait-il pu être possible. Lili dans la charette à dormir avec Jéjé, comment elle avait pu descendre en route et surtout pourquoi les avait-elle laissé seul sans leur faire profiter de sa présence.
Non vraiment des fois Jéjé, fallait la suivre. Lili la savait pas au meilleurs de sa forme et celle ci, tranquil elle décidait d'aller faire un tour seul entre Dole et Pontarlier. "Aaah vraiment Jeje!!!!"

La journée commençait sans Jéjé et Lili reçue une missive de Ysa. Une réponse à sa missve à elle. Elle reconnaissait certaines choses, seulement voila Ysa reconnaissait très souvent les choses mais ne prenait jamais position.
Alalaaa Qu'elle aurait aimé enmener un certains nombres de Berrichons en Helvêtie. Ils auraient vu ce qu'était que de prendre position, ici ce n'était que ça, à se tirer dans les pates à toujours rester camper sur ses convictions. Aaaaaa Lili savait bien que parfois cela l'avait fortement énervée car rien n'avançait du coup, mais oh combien cela la réconfortait en même temps.

En atttendant de passer la frontière Helvête, Lili se retrouvait à suivre Vince partout. Sa journée elle l'avait décidé ainsi, elle lui ferait tout ce qu'il désirait. Elle ne le quitterait pas d'une semelle. Une journée à satisfaire les désirs de son mari, mais quelle journée de rêve. Elle avait d'abord nettoyé sur son nez une drôle de tâche rouge et elle se doutait bien de qui cela pouvait venir.
Puis dans le courant du jour qui s'écoulait, elle eut une idée, un sourire en coin, elle prit de ces grosses cisailles que l'on trouvait chez le barbier, cela était un outil qui lui restait du temps où elle était bergère. Discrètement durant la sieste de son amour, elle coupa son ceinturon.
Puis discrètement repartit à quatre patte à vitesse grand V, pour ne pas se faire prendre.


Le sur Lendemain

Aaaah l'air helvête, les bruits Helvêtes, les cris Helvêtes. Lili inspira fort, jamais elle n'aurait pensé être heureuse d'être de retour sur ces terres. En passant sur la grande place publique, elle ouvrit ses yeux innocent en écoutant tout ce qui se passait, et son envie de rire montait de plus en plus fort. Elle se retient mais son sourire était immense, toujours la même chose, les un tirait toujours la couverture à soi et en plus maintenant il y avait un sacré Diacre, qui la faisait mourir de rire. Quand elle l'entendait, ce qui lui venait à l'esprit c'était "Blablabla......Blablabla".

Prise dans ses demi éclats de rire, elle se retournait enfin vivement.


Jéjé???????????? Tu es là???????

Elle venait de crier par peur de ne pas la voir, posant sa amin sur sa poitrine à la hauteur de son coeur, elle soupira rassurée. Un peu plus loin derrière Jéjé était là, sa besace autour de son cou, son épée à bonne place. La grand manitou IctaliGus ne lui avait pas joué de tour cette fois ci.


Pontarlier.

Enfin rendue! Aussitôt, elle se met à la recherche de ses amis en faisant le tour des tavernes.
Lili a ameuté toute la ville, ça c'est sûr, sur la place principale, de vieux villageois s'adressent à elle:


Hè m'Dame, seriez pas celle que la ptite blondinette étrangère aurait perdue? Elle nous a dit " Jeje, la poulette de Murten, vêtue de blanc et vert.... comme un poireau, hahahaha....

C'est ça, ricane vieux pépère... comme un poireau, j't'en donnerais moi, des poireaux!

Heuuu, oui, en effet, Jeje, enfin, Jehane, c'est bien moi. Mes amis sont donc toujours là! Merci pour cette information, Au plaisir Messires...

Et pour sûr qu'ils sont là, même que le jeune sieur avait de bien curieuses manières en battant des coudes et en criant "cotcotcotttaaaaa"

Et les deux compères partent dans un délire de fous rires...

Rhoooo, c'est pas vrai, je rêve!!!

Elle s' installe dans une taverne afin de signaler à Lili, par missive, sa présence à Pontarlier puis se met à rédiger une seconde missive pour donner de ses nouvelles à Asta qui était mort d'inquiétude...
Un copieux repas, bien arrosé pour améliorer la forme et la voilà qui repart vers la place publique où elle reconnait de loin son amie Lili...


Jéjé???????????? Tu es là???????

Lili, ma bergère aux pieds nus, mon amie....viens dans mes bras!!! Smack, smack smack... vous m'avez manqué...
Ah, au fait...

Elle fait de gros yeux méchants, fronce les sourcils et lance son index menaçant sous le nez de Lili.

Ne me jette plus du lit, d'accord? Même pas en rêve!!!!!

J't'aime quand même tu sais....
ajoute-t-elle avec un énorme sourire et en l'embrassant chaleureusement...

VINCELIAN

Après la triste perte de son ceinturon, Vincelian enterra les restes de celui-ci e n terre helvète, les braies baissées. Dans un ultime faux discours d'adieu, il pria pour qu'il rejoigne le paradis des ceinturons, où il existe des braies pour chaque ceinturon. En entrant en Helvétie, ils ne purent manques les débats et prises de positions en tout genre, chose qui n'existait pas en Berry. Haussant les épaules, le charpentier sauta de la charrette pour rejoindre Lili. Ah non, Lili et Jéjé!

Alors les femmes! Toujours à la traîne!

Ah ce moment, le fou n'avait pas du mesurer l'ampleur de ces paroles. En même temps, il adorait tellement les taquiner ces deux-là. Leur colère future se transformait en grand sourire sur son visage.


Entre Grandson et Lausanne (Lalalahiiiiiiitouuuuu)

Voilà, voilà, nous arrivons!
Laisse-nous au moins le temps de rendre un dernier hommage à ton ceinturon! C'est un honneur pour lui d'être enseveli en terre d'Helvétie!


Sur le petit monticule que forme la sépulture du ceinturon, une plaque de bois, sur laquelle une épitaphe est sommairement gravée:

Ici gît le ceinturon qui un jour tint les braies, (qui lui tombent désormais sur les pieds), d'un humble citoyen nommé Vincelian de Philderande... R.I.P.

Jehane attrape Lili par la main et ne la lâcha pas... On ne sait jamais...

Allez, on y va, le chef a parlé!!
En avant guingan...

« Hé !ho ! hé !ho ! Il est un gros nigaud ! Pom ! Pom !Pom !Pom ! Hé !Ho !Hé !Ho Hé !ho hé Ho ! »…


ONDELINE.

Un signe solennelle, un réel recueillement et Lili dictait une prière qui lui venait pour un adieu en règle.

ô toi ceinturon des lymbes Vincelianesque
ô toi ceinturon qui savoir si bien faire son travail..............Maintenir les braies Vincelianesque
ô toi ceinturon je sais que maintenant la paix est avec toi
ô toi ceinturon je ne cesseris de penser à toi..................Tu me gêneras moins maintenant
ô toi ceinturon je t'abjure de tous les pêchers que tu as pu commettre...............A savoir m'empêcher de mener à bien mon devoir conjugual
ô toi ceinturon REPOSE EN PAIX


Plusieurs heures plus tard après avoir réussi à regagner l'Helvêtie, Vin ce tenta un ultime appel au secour, les énerver mais en vain, Les deux amies étaient réunis et il ne pourrait que réveiller en elle, leurs soif de combattantes. Des plans se monnteraient, des tactiques, tout ce qu'une femme savait faire.

A Fribourg

Ce jour là Lili reçu nombre de lettre, D'abord Asta, puis Fany puis Jéjé. Tout trois lui souhaitait sa venue au monde. Du moins c'est la date où elle avait été reccueillit par les soeurs. Fany comme à son habitude ne pensait toujours qu'aux autres, elle ferait toujours parti de sa vie, jamais cette femme ne serait bien loin d'elle.
Jéjé aaah jeje, et bienheureusement qu'elle lui avait fait parvenir le courrier de main en main, sinon l'on aurait pu voir dans Fribourg une femme se tenant le tête pour avoir reçue la grenouille de sa vie.


VINCELIAN.

Aujourd'hui était un jour très spécial, celui où l'on fête la naissance d'Ondeline. Pour l'occasion fit ouvrir par ses propres soins une bouteille de champagne c'était rarissime mais l'évènement était en lui-même une grande occasion. Guerain, le grand-père de Vincelian, souriait. L'on pourrait dans un futur relativement proche se procurer du champagne en abondance néanmoins il ne dit mot.

Lors de cette journée, il était couvert d'attention pour sa femme. Il la servait, la flattait, n'hésitant sens gêne à lui conter combien il l'aime. C'est lors de ses moments de poésie qu'apparaissait Sable, le chien d'Ondeline, pour faire pipi près de leurs pied, dans un buisson ou autre. Il appréciait la présence de Jehane fortement. Quel tempérament de feu cette femme. Demain il serait à Murten et pourrait enfin se reposer.



Entre Fribourg et Murten.

Un grand jour que celui-ci! Il fallait faire fort, mais... comment?
Qu'est-ce que la "cambrousse" offrait de beau, mis à part ses merveilleux paysages, qui puissent épater une jeune dame en un jour aussi précieux que celui supposé de sa naissance?
Jehane n'était pas avare d'idées mais hormis des herbes, des arbres, des cailloux, de la terre, de l'eau de la rosée matinale et de quelque ruisseau...
Rhooo, elle aurait pu y penser plus tôt!!

Un beau caillou plat, un peu de terre, un peu d'eau, un peu d'herbe macérée pour la couleur verte... un peu beaucoup d'amour...


Et voilà l'travail!!

Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1) Grenou10

Un petit feu , quelques petits monticules autour (moyen du bord: besaces, couvertures pliées, malles....) pour accueillir les fesses fatiguées, le champagne débouchonné par les soins méticuleux de notre nounours national et que la fête commence!

Gépa sort son violon, Arthur lorgne Jehane qui ne se fait pas priée pour un petit pas de danse dans l'herbe humide, Lili et Vince se font des "mamours"... c'est normal!

Oserait-elle demander à Vince de leur chanter une de ses chansons favorites?... Elle n'en fera rien, sachant pertinament bien que le champagne aidant, il n'en fera de toute façon qu'à sa tête!

Jehane s'arrête alors et dans son euphorie se met à déclamer une tirade improvisée...


Rhoooo, mes amis, je n'ai jamais été forte en, hips, discours mais il faut que j' vous, hips, dise: J' vous aime, hips...Very Happy et en ce grand jour qui a vu naître une bergère aux pieds nus et à la grande gu...., Hihihahaha.... hips, à toi mon amie de hips longue date, j'offre ce modeste présent, hips, fabriqué de mes propres mains... Elle s'arrête un instant en contemplation devant ses mains maculées de boue verte, brune... Heuuu, bein quoi... de mes presque propres mains... parce que hips, la grenouille est le symbole qui se rapproche, hips, le plus de Lili et.... HANNNN, et puis zut, hein, t'as qu'à hips, leur expliquer toi-même, Lili, hips....

Ma, ma Lili, HEUREUX ANNIVERSAIRE A TOIIIIIIIIIII........ Hipsssssssss.....




Le cinquième jour du dixième mois de l'an de grâce 1457.

C'est dans la douleur , le deuil et l'âcre odeur de chair brûlée que les quatre voyageurs reprennent le chemin, quittant une Murten amicale pour se rendre en terre presque ennemie.
Qu'est-ce qui les attend là-bas?

Inutile d'espérer un revirement de situation!
Il faudrait un miracle pour que les Berrichons ne soient plus à la solde de cet horrible manipulateur qu'est Georges le poilu régnant en maître absolu sur le Berry.

Jehane rêve d'anéantir cet abruti, cette chose abjecte, indigne d'être apparenté à un être humain!
Comme elle jubile de le voir aplati au sol, la suppliant de le laisser vivre alors qu'elle le maintient de sa botte lui écrasant le ventre et que la pointe de son épée menace de percer un trou profond dans sa gorge de pauvre bougre!...

Elle sourit dans la nuit en entendant les Berrichons crier à l'unisson:

Tue-le, tue-le...

C'est alors que, dans un geste magnanime, elle retire son épée et la replace dans son fourreau...

Le tuer? Mais pourquoi?
Pour qui?
Pour vous?
Pour vous qui êtes à sa botte et qui ne levez pas le petit doigt devant ses aberrations? Pour vous qui faites dans vos braies devant lui et qui lui cirez les chausses?
JA-MAIS!!! VOUS m'entendez, jamais je ne me souillerais de son sang de peur d'être contaminée par la couardise et la convoitise qui vous caractérisent.
Vous l'avez accepté? Vous vous êtes inclinés devant lui? GARDEZ-LE!!!


Un cri déchire la quiétude de la nuit dérangeant chouettes et hiboux et une nuée d'oiseaux s'échappe d'un arbre dans un vacarme assourdissant.

Gépa, Lili et Vince la regardent, les yeux écarquillés par la surprise...
Jehane, assise les jambes en tailleur, dans la charrette qui cahote sourit...


Rhooo, punaise, j'ai fait un rêve, c'était drôlement bien...

Elle se recouche aussitôt et se jette à nouveau dans les bras de Morphée...





ONDELINE.
Lili le même jour que Jeje.

En entendant Jeje crier, Lili sursauta, son air était tristounet depuis leur départ, elle avait perdu quelqu'un de très cher à son coeur. Rien ne le remplacerait jamais.
Le coeur gros elle se mit à écrire à Saya, depuis le temps qu'elle devait lui répondre. Lorsqu'elle eut des nouvelles et un sursaut de souvenirs.


Crévindieu, mais tu fous quoi en Berry????

Lili avait de sérieux doute sur la venu de Henki en berry.

Le groupe de mercenaire, toi là bas, prévu depuis longtemps, aaaah non..........

Lili parlait seule, tout se mélangeait dans sa tête, henki, prongs, genor.....Asta, Poilu, Ysa, horvy.......Arthur; son Arthur.......Elle prit la plume et se déicda à écrire à Asta. Les mots ne seraient pas tendre, son coeur ne lui permettait pas.

Cher Maire de Sancerre,

Espèce d'imbécile, tu veux quoi je croyais que tu voulais réussir à changer les choses, non? Ce n'est pas en faisant ce que tu fais que cela changera, cela ne fera que te virer plus vite du Berry. Si changer les choses pour toi c'est ça, alors c'est un sacrifice totalement inutile.

Le Duc avait prévu tout ça depuis plus d'un mois, je le sais et je suis sûre.

Maintenant tu parles de brigands, non Asta, ce sont des mercenaires et pas des brigands. Enfin pas pour tous. Des mercenaires ne sont pas des hors la loi, ils sont là pour défendre moyennant finances, de bon mercenaires.

Bon casse pipe Asta, tu n'as pas tous les tenants et les aboutissants, tu mènes Sancerre à sa perte, je dis bravo. Enfin sans doute que Sancerre sera bientot dans le groupe fièriste et qu'elle ne sera enfin plus rejeté avec une chance d'agir. Qu'elle n'a plus depuis longtemps.

Lili


Plus tard dans la journée elle reçue une réponse, Lili retournait s'installer au coin du feu pour la lire sereinement, plus elle avançait dans la lecture et plus son indignation était forte. Le ton employé était loin d'être benin.
Il était en procès pour Trahison, il sous entendait qu'elle ne mouillait pas sa chemise, enfin c'est certains quand tout le monde veut voir le départ de deux personnes c'est fatalement ce qui arrivent, elles partent.



Bonjour

Tu as dit ce que tu avais à dire, c'est bon?

Je suis deja en accusation pour trahison (j'ai demandé de faire un RP pour l'arrestation mais ça m'a été refusé je t'expliquerai plus tard) La pire chose que je risque, c'est d'etre banni du Berry. Et alors, cette terre de menseonge. je tente de la sauver a ma manière, ça marche pas, je serai partit de toute façon.

Pour le reste, j'aurai fait ce qui me semblait bon de faire.

Maintenant je te laisse j'ai pas le temps de discutailler, j'ai des revoltes et une attaque contre Sancerre ce soir, je dois preparer la defence avec ceux qui mouillent leur chemise vraiment. Hier ça a commencé, ce fut facillement repoussé.

Asta

Lili se mit à parler à haute voix.

alalaaa comme à son habitude, il ne comprend rien à rien.........

Elle soupira longuement puis repris la plume pour lui écrire de nouveau.


Héhéhé,

Alors là je suis morte de rire, quand on ignore les questions à savoir qui doit partir ou non, on vient pas se plaindre de ceux qui sont partis et tu es pas le dernier fautif.
alors sur ce point mon coco tu viens rien dire.
Mouiller ta chemise!!! toi!!!! Arrête je vais me faire dessus à force de rire.
Alalaa tu changera pas, Monsieur nombril de l'univers. "moi moi moi" c'est tout.

En tout cas ce courrier me confirme.........

Bref, ça sert à rien d'écrire à un mur
Lili, qui n'ouvrira plus de missives de ta part.




Le dixième jour du dixième mois de l'an de grâce 1457. Entre Dole et Dijon.


Leur voyage était pénible. Non pas qu'ils faisaient de mauvaises rencontres ou qu'ils avaient à se défendre contre des brigands...non.
Non, le deuil pesait sur eux, les rendant silencieux mais, il était évident que les esprits, eux, fonctionnaient à plein rendement pour ne pas dire fulminaient!
En effet, les pigeons allaient et venaient, apportant des nouvelles auxquelles Lili répondait sur le champ et dans la mauvaise humeur.
Oh, elle était survoltée la Lili et c'était tout juste si Jeje osait lui demander des informations sur Sancerre.

L'heure semblait grave mais Jehane se taisait, se contentant de guetter les allées et venues de son messager, Adam.
C'était par lui qu'elle pouvait, non seulement glaner quelque renseignement sur le sort du Berry mais avant tout obtenir des nouvelles d'un homme qui commençait à prendre toute la place dans son cœur.
Cet homme avait eu l'audace de se dresser contre le Duc et il allait en payer le prix!
Son inquiétude augmentait de jour en jour sachant que des révoltes étaient organisées chaque nuit à Sancerre et que les armées attendaient aux portes de la ville.

Le poilu venait de décréter une autre loi martiale :



A partir de ce jour, sont interdits à Sancerre tous les rassemblements sur la place publique en groupe militaire (lance ou corps d'armées) sauf dérogation du prévot contresignée par le Duc

Sont également interdits à Sancerre toute propagande ennemie, subversive ou étrangère visant à déstabiliser les institutions ou la légitime confiance des berrichons en leurs forces armées ou leur pays.

Les contrevenants seront passibles de procès pour trouble à l'ordre publique et les récalcitrants pourront être abattus sans sommation par les forces de l'ordre ou militaire….

Jehane était époustouflée, écoeurée par le despotisme de ce Duc. Que n’inventerait-il pas pour sauver sa place et son pouvoir ? Combien de gens allait-il encore écraser, piétiner pour assouvir ses propres besoins ?...

Tout était encore une fois remis en question : plus question d’entrer à Sancerre ! Comment Lili et Vince allaient-ils récupérer leurs biens ? Ils étaient pourtant Sancerrois et….
Voyager en évitant les villes devenait long et fatigant.

Jehane avait envie d’un lit, un vrai, avec un toit et la douce chaleur des couvertures de laine propres. Elle rêvait de viande rôtie accompagnée de légumes et de fruits, d’une tisane au jasmin, d’eau chaude et d’un bain devant un grand feu…

Les gargouillis de son estomac lui rappelèrent qu’il était temps qu’elle avalât un quignon de pain et un épi de maïs !

Elle sourit cependant car la missive qu’elle avait dans les mains contenait des mots qui allaient dans le sens de ses espérances… malgré tous les obstacles qui se dressaient devant eux et qui se dresseraient encore…
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Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1) Empty Re: Annexe Intruction: Les Souvenirs de Jeje. (avant le chapitre 1)

Message  Jehane Ven 22 Jan - 7:05

Onzième jour du dixième mois de l'an 1457. Juste avant Cosne.



Encore une journée incolore, inodore et insipide!
Mais pourquoi sont-ils tous partis?

La voilà seule, au milieu de nulle part et obligée de remuer ses orteils pour amuser ses talons!


Qu'ont-ils dit encore? Ah oui, un en éclaireur, resté entre Dole et Dijon et le couple Lili-Vince partis vers Cosne pour assurer leur sécurité et en quête de renseignements...Pffffff, en plus, Gépa m'a chouré Adam pour une liaison rapide entre lui et moi, au cas où... Rhooooo, qu'est-ce que je m'ennuie!...

Elle avait beau pester, rien ne changeait et ce fut en tuant le temps, à la façon de son ami Tudieu, qu'elle passa cette horrible journée, entre les fourmis travailleuses et quelque insecte à observer....

Enfin, elle les vit arriver de loin....
Une espèce d'aura entourait le couple et Jeje resta figée un instant.

Que s'était-il passé?
Lili et Vince, liés par leurs mains qui semblaient soudées à jamais, n'avaient plus l'air de toucher sol...
On aurait dit deux anges, une espèce d'apparition qui obligea Jehane à fermer et ouvrir les yeux comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas!

Une infinie tendresse se répandit sur le campement, touchant autant la jeune tisserande que le vieux Gépa sur le retour, et, en un instant, une douceur contagieuse les atteignit en plein cœur.

Chacun se remit à l'ouvrage, sans mot dire, préparant ainsi le départ vers Cosne.

Les airs que Gépa offrit au convoi, en même temps qu'à la terre entière, remplit le paysage et les âmes d'une joie profonde, indéfinissable...

Ce qui unissait ses deux amis, Jehane le ressentit jusque dans chaque cellule de son corps. Un sourire béat se dessinait sur ses lèvres alors qu'une pensée saugrenue égayait son esprit:


Hihi.... serait pas étonnée qu'ils nous fassent des petits dans l'dos, ces deux-là!!

Dès lors, la légèreté fit place à la noirceur des jours précédents.
Était-ce une faveur qu'Aristote leur offrait en cadeau?

Était-ce tout simplement ça..... le miracle de l'amour?....

___________________________________________________________________________

Seizième jour du dixième mois de l'an de grâce 1457.

Sancerre.


Le voyage n'avait pas été long et comme aucune fatigue ne se faisait sentir, Jehane fit son petit tour d'horizon en gargote et en halle de Sancerre... pour dire de prendre la température !
Et non, pas grand chose de changé. Les divers clans étaient là, à discutailler de qui avait fait quoi, avant, après, pendant... Toujours fidèles aux postes de dénigreurs, de juges, de critiques en tout genre, sans parler des rancœurs personnelles qui se répandaient ouvertement et publiquement... Et tout ça, avec comme seul et unique responsable... celui qui riait dans sa barbe et préparait librement son terrain de la dernière attaque, sa énième "prise de pouvoir".......


Grrrrr, non, n'interviens pas, c'est pas l’moment !
... Mais bon sang, quand vont-ils comprendre que c'est ici et maintenant qu'il faut attaquer ? Y en a pas mal qui se trompent d’ennemis !


Elle laissa, derrière elle, les forts en gueule et les tire au flancs pour orienter son esprit vers un projet d'un tout autre ordre : apporter un peu de chaud bonheur et de tendresse dans ce monde de brutes, plus particulièrement à un seul et unique homme...

Mais avant cela, libérer son esprit de la rage et de l'indignation, en couchant sur le parchemin les mots qui l'aideraient, sans doute à retrouver un peu de sérénité.
Une halte en taverne sancerroise ferait l'affaire pour adresser à Ysabeau ce qu'elle ne pouvait pas déclarer librement à haute voix.
A qui accorder sa confiance en ces temps de troubles?...



Ysabeau, mon amie.

Enfin je peux t'écrire.
J'ai eu l'occasion de remarquer, qu'encore une fois, les discussions allaient bon train en place publique.
N'est-il pas malheureux de les voir se tirailler, se tirer dans les pieds tant qu'ils peuvent, chacun ramenant sa couverture à lui, chacun essayant de convaincre l'autre de ce qui est bon pour tous?
Pendant ce temps, certains risquent leur peau au combat et d'autres font ce qu'ils peuvent pour protéger Sancerre.

Quelle est l'utilité de se justifier, de savoir qui a fait quoi et surtout quand?
Est-il nécessaire de se juger, se critiquer, revenir sur des actes passés, alors que tout ce brouhaha se résume si facilement: à l'heure actuelle, il existe deux clans: les partisans du Duc et les opposants! Dans le premier, certains commencent à se poser des questions, certes, mais ont-ils la solution? Ne sont-ils pas embarqués dans un combat qui à leurs yeux n'a plus de sens mais dont ils ne peuvent pas se retirer sous peine de....?

Un maire a réagi avec impulsion, sur le tas et dans l'urgence. On lui en veut et pourtant les choses sont ce qu'elles sont.

Un Duc perdure dans ses erreurs et pire exhibe sa soif de pouvoir.

Où est la vraie guerre?

D'un côté comme de l'autre, il n'est plus possible de se rétracter, il faut continuer!

Mais continuer comment?

J'ai entendu une dame crier: "Nous avez élu ce Duc, assumez-le."
Bien entendu, quand on s'est frotté au Duc, on en connait les conséquences et alors, on est capable de savoir qui il est devenu. Car il est vrai qu'il fut une époque où ce Duc, qui déjà assurait ses arrières, se montrait courtois, charismatique et posé mais... le voilà qui depuis quelques années vous montre ses faces cachées! Qui aurait pu imaginer?

Les choses étant à présent très claires et je crois qu'il est grand temps pour les Berrichons d'enlever leurs œillères et d'agir dans l'ici et maintenant.

Désirez-vous rester sous domination d'un seul homme sachant qui il est?

Personnellement, je n'ai rien à gagner en parlant comme ça mais je perdrais certes beaucoup si par malheur il me venait l'idée de m'exprimer publiquement.
Voilà bien une liberté qui n'existe plus dans le Berry sous peine de se voir expulser, en procès, en prison ou pire, exécuter par les soldats sous la solde du Poilu.
Est-ce normal?

J'ai très mal pour vous.

Je terminerai ma missive par les paroles d'un être que je ne connais pas mais qui doit être, à mon sens, d'une grande sagesse:

En désaccord avec vos proches, ne traitez que la situation actuelle.
Ne revenez pas sur le passé"

Donne-moi de tes nouvelles, si tu le veux bien.

En attendant je te transmets toute mon amitié en même temps qu'une bonne dose de courage et de force.

Jehane.




Son faucon attendait, prêt à déployer ses ailes et à prendre la direction de Bourges.

Jehane, quant à elle, empoigna sa besace et prit un tout autre chemin, celui des remparts...



Rempart des Aristotéliciens.

Un brin de ménage s'imposait.
Elle était bel et bien en la demeure d'un homme seul et fortement occupé...

Déjà des effluves de cuisine mijotée embaumèrent les pièces, le feu crépitant répandait sa douce chaleur, annonciateurs de vie, d'accueil en son logis et de partages tant mérités.

La table prit vite des allures de festin et si Asta ne s'éternisait pas auprès d'elle, elle le comprendrait... L'important était l'accueil qu'elle voulait lui faire.

Très vite, elle se débarbouilla. Aussi vite, elle sauta dans des vêtements propres et coquets et alors qu'elle chassait vainement sa mèche rebelle, elle parla à haute voix:


Voilà, je suis prête... tu peux arriver...



ONDELINE.

Envahit par la peine d'avoir perdu Arthur, Lili s'était exhilée chez les soeurs pour prendre le dessus. Cette terrible nouvelle avait eut l'effet d'un vide immense, comme si elle avait perdue un morceau d'elle même.
Les soeurs l'avait soutenue en lui prodiguant les soins requis lorsque le délire s'était emparé d'elle. Elles s'étaient succédées à son chevet et c'est plusieurs jours plus tard qu'elles décidèrent d'accepter sa requête à sortir.

Lili avait arpenté les long corridors du couvent, pour retourner à la lumière du soleil. Elle était faible et son coeur habitait la tristesse, mais elle n'avait qu'une hâte retrouver l'homme de sa vie, son âme soeur, son confident, sa vie.
Elle se dirigeait vers leur chaumière perdue au fond des bois de Sancerre, pour le rejoindre au plus vite. L'auberge elle y passa juste devant, mais elle n'eut pas la force de pénétrer dans les lieux, celui ci lui rappelant Arthur, son protègé.

[....]

Les jours passèrent et elle fit quelques fournées de pains, pour le voyage, Fany, Darylou et Sid les suivraient tout trois pour retourner vivre à Murten.
Vince la soutenait du mieux qu'il pouvait et Lili essayait de reprendre le dessus doucement. Les jours passaient et plus son amour grandissait pour son mari, jamais elle n'aurait pu le laisser. Chez les soeurs elle s'était battue dans l'espoir de le revoir.

Le départ approchait et Sancerre était pourtant déjà loin dans son esprit, Lili appartenait à jamais à Murten.


[Cosnes]

Une halte dans la ville voisine de Sancerre de quelques jours et tous s'étaient enfin réunis, même Jéjé était là. Lili était heureuse de la compter parmis eux malgré qu'elle savait déjà que celle ci avait souffert.
Lili avait juste écouté son amie, et l'avait soutenu comme elle pouvait. Certes elle aurait fait plus si elle avait pu, comment avait-il pu l'envoyer à Gien, comment avait-il pu la mettre en danger ainsi, décidément cet homme était d'un égoïsme sans bornes, lui lui lui, c'est tout ce qu'il lui importait. Aller jusqu'à mettre en danger l'amour de sa vie, comme il disait, pour son profit personnel.

Lili n'en dit aucun mot cependant, ce n'était pas l'heure d'acabler son amie encore plus. Il fallait voir l'avenir, et leur avenir se trouvait là où tout avait débuté. Cette ville qui était accueillante, calme, où l'on se sentait serein et où l'aide que l'on apportait n'était pas dédénié pour le profit d'un autre. Dans cette ville il y avait un réel soutient, un groupe soudé, un avoyer qui savait y faire. Ce n'était pas un pauvre type qui pensait que parce qu'il faisait telle ou telle action l'on pourrait l'ydolâtrer.

Sur ses réflexions Lili préparait sa besace, pour repartir le soir même, le voyage débutait réellement en ce 24ème jour du 10ème mois de l'an grâce 1457.



Vingt-quatrième jour du dixième mois de l'an de grâce 1457.

Cosne.



Depuis combien de jours encore errait-elle dans les rues de cette ville?
Elle avait bien travaillé dans la mine et pour quelque villageois mais le cœur n'y était pas. Oh, pas de tristesse non, que du vague à l'âme, des remises en question sur elle-même, sur ses comportements, ses réactions, ses priorités...

Ce fut au petit port, encore non exploité, qu'elle fit une longue halte.
Se remettre en mémoire les événements passés, les aligner bout à bout, peser ce qui a été dit ou écrit par rapport à ce qui a été réalisé...et évaluer le bien fondé de sa décision. Voilà où elle en était et le constat n'était pas florissant!

Face à l'eau dont les quelques remous ne perturbaient en rien sa réflexion, Jehane réalisait qu'elle s'était, une fois de plus, laissée bercer d'illusions! Elle ne regrettait cependant rien. Et oui, à force, elle avait appris à tirer des leçons de chaque épisode de l'existence, qu'il fut positif ou négatif.
Elle trouva encore le moyen de rire de certaines situations:
La première étant celle dont elle était sortie indemne mais qui aurait pu lui coûter la vie ou une mise en procès. Sortir de Sancerre pour se rendre en un Duché voisin, en passant entre les mails de la guerre, dans le but de faire du commerce, elle qui n'avait rien d'une MA, en violant une frontière fermée aux étrangers... fallait s'appeler, non pas Jeje sans peur, mais Jeje l'inconsciente!!

La seconde était celle dans laquelle Vince s'était mis en titillant tellement bien le maire de Sancerre que celui-ci allait le provoquer en duel!

Quelque part, elle se sentait responsable et ça ne l'arrangeait pas. Que pouvait-elle inventer pour éviter que pareille aberration eut lieu?
Comment deux anciens amis en étaient-ils arrivés là?

Certes, Asta avait agi précipitamment, plongeant sa propre ville dans un grand embarras et pour cela, Vince lui en voulait à mort.
Mais comment rebrousser chemin quand le mal est fait? Que faire pour réparer un acte accompli dans l'urgence, sans consentement des villageois, et peut-être dans un intérêt personnel comme Vince le laissait sous-entendre, si ce n'est en assumant sa "bêtise" jusqu'au bout?

Que tout cela était compliqué! Tout le monde n'était pas aussi intègre que Vince, ça, elle en avait pris conscience!

Quant aux raisons qui poussaient son grand ami à interdire l'accès de Murten à Asta, là, c'était bien une chose qui avait semé le trouble dans l'esprit de la jeune femme.

Vince faisait-il office de gardien, de protection voire même de sur-protecteur de Jeje ou était-il animé d'un esprit de vengeance vis à vis d'un soi disant ami qui ne l'aurait pas soutenu lors de son rejet de mairie ou qui aurait mal agi par rapport à une ville qu'il aimait tant?

Quoi qu'il en fut, les deux hommes, aussi bien Asta que Vince allaient devoir comprendre qu'un jour, Jehane allait exploser en quittant tout ce beau monde et en allant voir ailleurs si elle n'y était pas!

Soudain, elle éclata de rire, faisant fuir quelques mouettes et en quittant ce lieu paisible, elle marmonna:


Allez Jeje, au boulot! Faut trouver le moyen d'éviter ce satané duel qui n'a ni queue ni tête!
Et puis demain, on plie bagages... Ouf, il était temps!...
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