Chapitre 14: La prairie derrière l'auberge ou hommage rendu à deux âmes au repos.

Rayanha a écrit:Le coq commença son chant matinal,
Un pigeon sur le rebord de la petite fenêtre de la chambre attend gentiment que l'on vienne lui détachr le petit rouleau de sa patte,

Doucement, Rayanha sort de son sommeil et découvre le message.
Ni une ni deux, les vêtements sont enfilés et la trogne débarbouillée.
Direction la prairie de fabri.

Jehane est là, elle attend...
Rayanha se rapproche doucement de son amie et lui passe un bras autour de ses épaules,

"...ça va? Martin-tamarre n'est pas encore arrivé?"

Capt.blair a écrit:Michel reçu le message de Jehane, se pressa d'aller à la caserne pour vite voir quelques rapports important puis se dirigea vers l'endroit convenu dans le message où il vit son amour avec notre grande amie, avec qui, dans d'autres circonstances plus heureuses, il aurait sourit mais pas aujourd'hui.

Bonjour Amour et bonjour ma chère amie

Il regarda les deux femmes chacun leur tour avec un regard plein de respect et d'amertume.

Jehane, j'aurais du te le dire auparavant...mes plus sincères condoléances. Il va nous manqué à tous...et sache que je suis...nous sommes toujours à tes cotés pour t'aider à tout surmonter.

Un regard vite fait vers Raya puis Jehane avec un sourire discrèt.

Martin_tamarre a écrit:Monseigneur arriva à Murten pour rendre un dernier hommage au Frère Asta et de Girofle.

Il s'engagea dans la prairie derrière l'auberge et salua tous ceux qui étaient présents.

Tudieu a écrit:Tudieu poussait Phydime pour qu'il arrive plus vite dans la prairie.

Magnes-toi, nom de Déos!

Ils arrivèrent au lieu du sépulcre, saluèrent les personnes présentes et Tudieu s'attarda un moment auprès de sa grande amie.

Dame Jehane, toutes mes sympathies. Messire Astaroth était un grand entre les grands et il nous manque déjà cruellement... Vous pouvez compter sur moi pour pleurer sur une épaule amie, ne vous retenez surtout pas...

Jehane le regarda les yeux plein d'eau, puis s'effondra en pleurs dans ses bras.
Tudieu ne pût s'empêcher de verser quelques larmes lui aussi...
Les corps froids de Girofle et d'Asta, descendus en terre auparavant, semblaient être encore présents dans le groupe des moratois concentrés sur l'écoute respectueuse des paroles du prêtre qui officiait.

Martin_tamarre a écrit:Monseigneur Martin_Tamarre sourit légèrement et répondit.

Oui j'ai fais un bon voyage, merci beaucoup.

Il s'approcha ensuite de l'endroit où les corps avaient été mis en terre. Il plaça quelques bougies autour de cet endroit et se releva pour commencer le petit moment qu'il leur avait réservé. Il aurait aimé leur faire à tous les deux, de vraies funérailles mais bon...

L'Amitié est la lumière du monde, c'est la flamme qui réchauffe notre cœur. Qu'elle éclaire maintenant la route du Frère Astaroth et de Girofle qui les conduit maintenant au Royaume du Très-Haut !

Il déposa ensuite deux médailles aristotéliciennes du fidèle aux deux endroits.



Frère Astaroth et Girofle, nous déposons maintenant cette croix aristotélicienne.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et le Christ, qu'elle soit pour vous signe de salut et de vie éternelle.

Il chercha ensuite du regard si quelqu'un avait prévu la corbeille à déposer près du Frère Astaroth et de Girofle.

Frère Astaroth et Girofle, nous déposons ces présents près de vous, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.

Cet enterrement nous rappelle plusieurs choses :
Le souvenir d'Amis aristotéliciens qui viennent de nous quitter. D'hommes qui avaient une histoire, unique, avec le Très-Haut. Qui étaient entourés de tendresse par le Très-Haut. Qui ont fait, ou non, l'expérience de cette tendresse.
Nous voici nombreux ici, autour du Frère Astaroth et de Girofle, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui les unit au Très-Haut, qui unit le Très-Haut à chacun de nous, à tout instant.
La mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard. Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Le Seigneur nous prévient : "Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure".
Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Notre présence ici est prière. Nous invoquons Aristote pour qu’il mesure les péchés de nos frères et que Christos intercède auprès du Seigneur pour qu’il les reçoive en son Paradis.

Martin_tamarre a écrit:Monseigneur Martin_Tamarre prit ensuite le Livre des Vertus en main, le feuilleta et commença une lecture.

Livre des Vertus --- Livre 1 : Le Mythe Aristotélicien --- L'éclipse --- Chapitre VII --- «Le Paradis».

Les sept anges se tenaient face à moi. Ils arboraient un grand sourire plein de gentillesse que venait souligner leur regard plein de tendresse. Pour la première fois depuis que j’avais laissé mon chien seul dans le champ, je me détendis et m’emplis de la sérénité qu’ils dégageaient. Ils m’aidèrent à me lever et Michel, le plus robuste, me fit monter sur son dos. Je rougis à l’idée de chevaucher un Archange comme un cheval. Mais ils rirent tous, voyant la gêne s’afficher sur mon visage. Ces rires n’étaient pas moqueurs, mais pleins d’amitié.

Alors, sept grandes paires d’ailes magnifiques s’étendirent. Ils s’approchèrent du bord et se laissèrent tomber. Je hurlai de terreur, mais mon cri s’étouffa lorsque les Archanges redressèrent leur vol et s’envolèrent vers la soleil. Je pus voir sous moi l’ensemble de la lune et me promis intérieurement, si l’occasion m’en était donnée, de toujours vivre dans la vertu, suivant les préceptes d’Aristote et de Christos, afin de ne jamais plus retourner dans un endroit aussi sordide. Galadrielle me lança un sourire complice et me dit: “C’est bien. Tu as pris une judicieuse décision. Puissent les autres vivants faire la même.”

Je me demandai comment elle avait pu connaître aussi bien le fond de mes pensées. Mais mon esprit fut bien vite plutôt intéressé par le spectacle qui s’offrait à moi. Nous venions de quitter la lune et nous volions dans l’espace qui la sépare du soleil. Les étoiles s’offraient à mon regard comme autant de spectacles magiques. Je pouvais même discerner de nombreux autres astres dont je ne connaissais pas l’existence, ne pouvant être vus depuis le monde. Mais l’essentiel de ma vision était occupé par ce soleil immense, brûlant, que je n’avais jamais vu d’aussi près. Je me sentais comme une mouche face à une vache: minuscule.

Nous nous approchâmes si près de l’astre divin que des flammes de plusieurs lieues de long nous frôlèrent. Je me demandai si je n’allais pas partager avec les sept Archanges une bien funeste fin. Mais Michel, sur lequel j’étais toujours juché, me dit: “N’aie crainte et regarde.”. Je vis alors les flammes qui couvraient le soleil s’ouvrir, pour laisser place à un magnifique spectacle. Sous cette couche brûlante se trouvait ce dont j’avais entendu parler depuis ma plus tendre enfance, sans jamais savoir ce en quoi cela consistait : le Paradis!

Nous atterrîmes dans un lieu magique. Tout était baigné d’une douce lumière. Où que je regardais, je ne trouvais pas la moindre obscurité. A perte de vue, il n’y avait ni habitation, ni la moindre construction. Ceux qui avaient faim se servaient sur les arbres fruitiers. Ceux qui appréciaient les plaisirs de la détente s’allongeaient dans l’herbe. Des enfants jouaient innocemment, riant et courant à travers les hautes herbes. Les sept Archanges me prévinrent qu’ils devaient me laisser, leur mission étant terminée. Je les remerciai grandement et leur dis au revoir.

Je décidai de visiter ces lieux enchanteurs. Tous ceux que je rencontrais me souhaitèrent la bienvenue en me souriant. Je leur rendais leur sourire et les remerciais. Tout respirait le bonheur, la bonté et la joie. Alors que je m’approchai d’une petite fontaine où l’eau semblait si claire que je ne résistais pas à l’envie de m’y désaltérer, je vis deux hommes discuter. Ils me remarquèrent et me firent signe de venir. J’eus alors en face de moi rien de moins qu’Aristote et Christos. Ils m’accueillirent avec la plus grande gentillesse. Ils me demandèrent si les lieux me plaisaient et si j’avais fait un bon voyage. J’étais si ému que je ne savais pas quoi répondre. Je bafouillai quelque vague parole, alors que j’essayai encore de réaliser qui se trouvait devant moi. C’est alors que j’entendis une voix.

Il ferma le Livre des Vertus.

Frère Astaroth et Girofle, votre vie parlera pour vous lors du Jugement.

D'autres ici vous ont bien connus, je leur cède bien volontiers la parole, s'ils le désirent.

Il regarda autour de lui pour voir si quelqu'un allait s'avancer pour dire quelques mots sur la vie de ces deux hommes.

Martin_tamarre a écrit:Monseigneur Martin_Tamarre regarda autour de lui et il semblait que toutes les personnes qui désiraient intervenir, l'avaient fait.

Après ces quelques paroles très touchantes, il est temps à présent de nous remémorer leur vie et les choses qu'ils ont faites, afin que le Frère Astaroth et Girofle ne tombe pas dans l'oubli, et reste au fond de nos coeurs.

Il fit une pause puis reprit.

Que la flamme que porte ces cierges soient le symbole d'une pensée pour eux, qui s'élève vers le ciel pour leur signifier là où ils sont, que nous ne les oublions pas.

Il alluma alors deux cierges qu'il posa au sol.



Ceux qui le désirent, peuvent venir leur dire adieu et déposer à leurs côtés des fleurs ou allumer un cierge à leur mémoire.

Monseigneur Martin_Tamarre se retira alors de quelques mètres pour laisser se recueillir ceux qui le désiraient.

Martin_tamarre a écrit:Monseigneur Martin_Tamarre sourit à Jehane et Rayanha.

Bien. Je dois vous laisser car on m'attend à Lausanne. J'espère que nos routes se croiseront un jour plus joyeux.

Il salua ensuite les deux femmes et s'éloigna...

Rayanha a écrit:La "cérémonie" d'aidieu touchait à sa fin, Martin Tamarre était appellé auprés des Lausannois afin d'oficier la messe surement,

Rayanha s'approcha et lui tendit chaleureusement les mains,

"Merci pour tout Monseigneur,pour nous, pour eux... Je suis sur que votre prochaine venue sera plus joyeuse que cette fois... Je vous souhaite bonne route...encore merci..."

Elle le laissa s'en aller, la route était longuejusqu'à Lausanne et d'autres fidèles avaient besoin de ses bonnes paroles.

Kinor a écrit:Kinor était arrivé juste à temps pour le début de la cérémonie. Il était un peu resté à l'écart, sachant que ces moments étaient précieux pour Jehane, ainsi que pour les plus proches amis de Girofle et Asta. À la fin de la cérémonie, il attendit un peu avant de s'approcher des deux petits monticules de terre. Sur chacun d'entre eux, il posa un petit ange en bois, au milieu des quelques fleurs qui s'y trouvaient.

Que vous puissiez reposer en paix et aller rejoindre le Très Haut.

Ne connaissant que très peu Girofle, il se contenta de prononcer une petite prière pour lui. Puis, s'adressant à Asta :

Astaroth, je sais que nous n'avons pas souvent eu l'occasion de converser, mais les quelques souvenirs que je garde de toi ne cesseront de me faire sourire. Tu es un homme bien, tu as su te battre pour tes idées et pour ceux auxquels tu tiens, et surtout pour Jehane et Ilona à qui tu as tout donné. Pour tout ce que tu as fait, en mon nom et en celui de Lisa qui ne peut être là aujourd'hui mais qui viendra, j'en suis sur, te faire ses adieux à son tour, je tiens à t'adresser un grand merci. N'hésite pas à saluer pour nous tous ceux qui nous ont quittés mais qui restent dans la mémoire de tous.

Il se leva et sourit dans le vide, avec nostalgie. Puis se retournant, il aperçut Jehane et s'approcha d'elle. Il avait toujours du mal à trouver les mots qui consolent, mais se risqua quand même à lui adresser quelques mots.

Jehane... Je ne sais pas trop quoi dire... Je suis vraiment désolé de l'épreuve que tu as à traverser, je sais à quel point Asta comptait pour toi et combien ces moments doivent être durs à vivre, mais sache que si tu as besoin, tu peux toujours venir nous trouver, Lisa et moi. Je sais que tu es consciente que tu peux compter sur nous, comme tu peux d'ailleurs compter sur tous tes amis qui sont ici, mais ça ne fait pas de mal de le rappeler !

Il posa d'abord une main sur son épaule, puis avec compassion la serra contre lui en admirant le courage avec lequel elle faisait face à cette épreuve.